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37 résultat(s) recherche sur le tag 'Religion|Rétroprospective'
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[article]
Titre : Lettre sur la tolérance Type de document : texte imprimé Auteurs : LOCKE John, Auteur Année de publication : 2003 Article en page(s) : pp. 67-72 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 292 (décembre 2003) . - pp. 67-72Tags : Religion|Rétroprospective Résumé : À peu près au même moment, en France, l'Assemblée nationale, le Sénat et le président de la République ont engagé une réflexion sur la laïcité. Plus on s'approche de 2005, date du centenaire de la loi de séparation entre l'Église et l'État, plus l'on prend conscience que la notion même de laïcité, une des valeurs assurément fondatrices de la République, n'a plus la même portée consensuelle. On le voit bien avec l'affaire du foulard islamique : l'avis du Conseil d'État de 1989 a souligné que l'école n'a pas à être un lieu absolument neutre d'où la religion serait bannie, tout en confiant aux chefs d'établissement la charge d'apprécier les conditions dans lesquelles le port de signes d'appartenance religieuse est, ou non, ostentatoire ou revendicatif. Et cela, face à la montée des intégrismes et des communautarismes...
Manifestement, le problème du port du foulard ne renvoie pas seulement à l'enjeu de la religion à l'école publique, il soulève la question de l'accueil de l'islam dans la société française, tout autant que celle de l'égalité entre les sexes et, plus encore, celle de la vocation de la société française à intégrer les nouveaux immigrants suivant le modèle républicain. Comment éviter que la laïcité, qui inspire l'organisation même du système éducatif français, ne conduise à des pratiques d'exclusion ? Et comment faire que l'islam à la française se prête à séparer le temporel du spirituel ?
Dans ce contexte, le retour aux sources permet assurément d'éclairer le débat. De ce point de vue, aucune lecture ne semble plus actuelle que cette Lettre sur la tolérance publiée par John Locke en 1689. Car si les écrits sur la tolérance au XVIIe siècle se sont multipliés, celui-là est devenu le point de référence le plus diffusé, par sa clarté autant que par sa concision. En fonction d'une conception de la liberté de jugement essentielle à tout être humain, Locke définit des limites strictes aux droits de l'État et de l'Église ; l'un se rapportant à l'homme et à ses biens en ce monde, l'autre aux raisons de la foi et au salut éternel de son âme.
John Locke était profondément croyant, mais il considérait que le droit à la tolérance est indépendant des convictions religieuses. Il s'agit d'un enjeu politique dans la gestion des rapports sociaux : le magistrat qui incarne l'État a le droit de légiférer en vue d'assurer le bien public parce que son objet est l'ensemble des choses indifférentes, et celles-là seulement, c'est-à -dire qui ne sont pas déterminées comme bonnes ou mauvaises en vertu de la loi divine révélée. Radicale est sa distinction entre le domaine du politique et celui du religieux. Locke en a après ceux qui " professent un dogme opposé et contraire aux bonnes moeurs nécessaires pour conserver la société civile ", autant qu'après ceux qui s'arrogent le droit d'être intolérants à l'égard des personnes qui ne partagent pas leur foi. Il ne transigeait en rien sur la frontière séparant la loi publique et la loi divine : son obsession était le désordre social provoqué par l'arbitraire du magistrat ou le fanatisme des croyants ou, pire encore, la conjonction des deux. Le port du foulard islamique à l'école publique (comme tout autre signe religieux) n'aurait assurément pas été à ses yeux de l'ordre des choses indifférentes, mais l'empiétement indu de la société religieuse sur la société civile.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Lettre sur la tolérance [texte imprimé] / LOCKE John, Auteur . - 2003 . - pp. 67-72.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 292 (décembre 2003) . - pp. 67-72Tags : Religion|Rétroprospective Résumé : À peu près au même moment, en France, l'Assemblée nationale, le Sénat et le président de la République ont engagé une réflexion sur la laïcité. Plus on s'approche de 2005, date du centenaire de la loi de séparation entre l'Église et l'État, plus l'on prend conscience que la notion même de laïcité, une des valeurs assurément fondatrices de la République, n'a plus la même portée consensuelle. On le voit bien avec l'affaire du foulard islamique : l'avis du Conseil d'État de 1989 a souligné que l'école n'a pas à être un lieu absolument neutre d'où la religion serait bannie, tout en confiant aux chefs d'établissement la charge d'apprécier les conditions dans lesquelles le port de signes d'appartenance religieuse est, ou non, ostentatoire ou revendicatif. Et cela, face à la montée des intégrismes et des communautarismes...
Manifestement, le problème du port du foulard ne renvoie pas seulement à l'enjeu de la religion à l'école publique, il soulève la question de l'accueil de l'islam dans la société française, tout autant que celle de l'égalité entre les sexes et, plus encore, celle de la vocation de la société française à intégrer les nouveaux immigrants suivant le modèle républicain. Comment éviter que la laïcité, qui inspire l'organisation même du système éducatif français, ne conduise à des pratiques d'exclusion ? Et comment faire que l'islam à la française se prête à séparer le temporel du spirituel ?
Dans ce contexte, le retour aux sources permet assurément d'éclairer le débat. De ce point de vue, aucune lecture ne semble plus actuelle que cette Lettre sur la tolérance publiée par John Locke en 1689. Car si les écrits sur la tolérance au XVIIe siècle se sont multipliés, celui-là est devenu le point de référence le plus diffusé, par sa clarté autant que par sa concision. En fonction d'une conception de la liberté de jugement essentielle à tout être humain, Locke définit des limites strictes aux droits de l'État et de l'Église ; l'un se rapportant à l'homme et à ses biens en ce monde, l'autre aux raisons de la foi et au salut éternel de son âme.
John Locke était profondément croyant, mais il considérait que le droit à la tolérance est indépendant des convictions religieuses. Il s'agit d'un enjeu politique dans la gestion des rapports sociaux : le magistrat qui incarne l'État a le droit de légiférer en vue d'assurer le bien public parce que son objet est l'ensemble des choses indifférentes, et celles-là seulement, c'est-à -dire qui ne sont pas déterminées comme bonnes ou mauvaises en vertu de la loi divine révélée. Radicale est sa distinction entre le domaine du politique et celui du religieux. Locke en a après ceux qui " professent un dogme opposé et contraire aux bonnes moeurs nécessaires pour conserver la société civile ", autant qu'après ceux qui s'arrogent le droit d'être intolérants à l'égard des personnes qui ne partagent pas leur foi. Il ne transigeait en rien sur la frontière séparant la loi publique et la loi divine : son obsession était le désordre social provoqué par l'arbitraire du magistrat ou le fanatisme des croyants ou, pire encore, la conjonction des deux. Le port du foulard islamique à l'école publique (comme tout autre signe religieux) n'aurait assurément pas été à ses yeux de l'ordre des choses indifférentes, mais l'empiétement indu de la société religieuse sur la société civile.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P134 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Albert Robida, explorateur du XXe siècle (2). L’invention d’une société / LACAZE Dominique in Futuribles, 367 (octobre 2010)
[article]
Titre : Albert Robida, explorateur du XXe siècle (2). L’invention d’une société Type de document : texte imprimé Auteurs : LACAZE Dominique, Auteur Année de publication : 2010 Article en page(s) : pp. 65-76 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 367 (octobre 2010) . - pp. 65-76Tags : Modes de vie|Rétroprospective Résumé : Grand maître de l’anticipation, Albert Robida (1848-1926) décrit et dessine, dans des ouvrages publiés à la fin du XIXe siècle, sa vision de la société du milieu du XXe siècle. Les nombreuses innovations techniques qu’il imagine — le téléphonoscope (une invention voisine de la télévision et d’Internet) ou encore les aéronefs et les tubes pneumatiques (des modes de transport rapides) — modifient les comportements sociaux. Les rythmes de vie s’accélèrent, les couples, concentrés sur leur vie professionnelle, se croisent, le tourisme devient pratique courante grâce au développement des transports, et la culture se démocratise.
Autres caractéristiques de la société robidienne : la dégradation de l’environnement, l’émancipation de la femme ou encore la création, en politique, des vacances décennales, « un vaste carnaval protestataire de trois mois », une sorte d’exutoire qui accompagne tous les 10 ans les élections et le changement de gouvernement.
Illustrations à l’appui, Dominique Lacaze expose l’œuvre de ce visionnaire. Ainsi, après avoir décrit, dans un premier article publié dans Futuribles le mois dernier (n° 366, pp. 61-70), les innovations techniques pensées par Robida, l’auteur nous dévoile ici les grands traits de la société robidienne.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Albert Robida, explorateur du XXe siècle (2). L’invention d’une société [texte imprimé] / LACAZE Dominique, Auteur . - 2010 . - pp. 65-76.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 367 (octobre 2010) . - pp. 65-76Tags : Modes de vie|Rétroprospective Résumé : Grand maître de l’anticipation, Albert Robida (1848-1926) décrit et dessine, dans des ouvrages publiés à la fin du XIXe siècle, sa vision de la société du milieu du XXe siècle. Les nombreuses innovations techniques qu’il imagine — le téléphonoscope (une invention voisine de la télévision et d’Internet) ou encore les aéronefs et les tubes pneumatiques (des modes de transport rapides) — modifient les comportements sociaux. Les rythmes de vie s’accélèrent, les couples, concentrés sur leur vie professionnelle, se croisent, le tourisme devient pratique courante grâce au développement des transports, et la culture se démocratise.
Autres caractéristiques de la société robidienne : la dégradation de l’environnement, l’émancipation de la femme ou encore la création, en politique, des vacances décennales, « un vaste carnaval protestataire de trois mois », une sorte d’exutoire qui accompagne tous les 10 ans les élections et le changement de gouvernement.
Illustrations à l’appui, Dominique Lacaze expose l’œuvre de ce visionnaire. Ainsi, après avoir décrit, dans un premier article publié dans Futuribles le mois dernier (n° 366, pp. 61-70), les innovations techniques pensées par Robida, l’auteur nous dévoile ici les grands traits de la société robidienne.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P1485 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : L'avenir du christianisme en France Type de document : texte imprimé Auteurs : JONCHERAY Jean, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 81-92 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 81-92Tags : France|Religion|Système de valeurs Résumé : Deux thèses aujourd'hui s'opposent sur la place des religions : celle de Samuel Huntington suivant laquelle des différences durables existeraient entre les civilisations chrétienne, islamique, confucéenne et autres qui, tôt ou tard, conduiraient inéluctablement vers des conflits ; celle selon laquelle les processus de modernisation et de postmodernisation se traduiraient par des changements culturels généralisés, une certaine convergence des valeurs en dépit des différences religieuses d'origine.
Jean Joncheray, s'appuyant sur un article de Ronald Inglehart, montre d'abord que ces deux thèses ne sont pas aussi incompatibles qu'il y paraît, ne fût-ce qu'en raison de la " tolérance croissante de la diversité ". Puis, s'intéressant plus particulièrement à la situation du christianisme en Europe, il se demande toutefois si celui-ci ne serait pas " la religion de la sortie de la religion". En effet, reprenant ici les arguments de Marcel Gauchet, il montre que - en renonçant à imposer la vérité par la force -, les chrétiens auraient ouvert la voie vers les droits de l'homme, la liberté de conscience et donc, pour une part, vers le déclin de la religion.
Mais les choses ne sont pas aussi simples et l'auteur finalement esquisse trois scénarios possibles pour le catholicisme en France :
- celui du " repli identitaire" dans lequel se réfugierait une petite minorité de catholiques pratiquants ;
- celui de la "réduction culturelle" qui serait marquée par le fait que la culture française demeurerait imprégnée de valeurs chrétiennes, celles-ci faisant partie du "patrimoine historique diffus" de notre société ;
- celui de " renouvellement de l'approche croyante" qui résulterait d'une société démocratique, pluraliste et laïque cherchant à se redoter de valeurs communes à caractère humaniste.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'avenir du christianisme en France [texte imprimé] / JONCHERAY Jean, Auteur . - 2001 . - pp. 81-92.
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in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 81-92Tags : France|Religion|Système de valeurs Résumé : Deux thèses aujourd'hui s'opposent sur la place des religions : celle de Samuel Huntington suivant laquelle des différences durables existeraient entre les civilisations chrétienne, islamique, confucéenne et autres qui, tôt ou tard, conduiraient inéluctablement vers des conflits ; celle selon laquelle les processus de modernisation et de postmodernisation se traduiraient par des changements culturels généralisés, une certaine convergence des valeurs en dépit des différences religieuses d'origine.
Jean Joncheray, s'appuyant sur un article de Ronald Inglehart, montre d'abord que ces deux thèses ne sont pas aussi incompatibles qu'il y paraît, ne fût-ce qu'en raison de la " tolérance croissante de la diversité ". Puis, s'intéressant plus particulièrement à la situation du christianisme en Europe, il se demande toutefois si celui-ci ne serait pas " la religion de la sortie de la religion". En effet, reprenant ici les arguments de Marcel Gauchet, il montre que - en renonçant à imposer la vérité par la force -, les chrétiens auraient ouvert la voie vers les droits de l'homme, la liberté de conscience et donc, pour une part, vers le déclin de la religion.
Mais les choses ne sont pas aussi simples et l'auteur finalement esquisse trois scénarios possibles pour le catholicisme en France :
- celui du " repli identitaire" dans lequel se réfugierait une petite minorité de catholiques pratiquants ;
- celui de la "réduction culturelle" qui serait marquée par le fait que la culture française demeurerait imprégnée de valeurs chrétiennes, celles-ci faisant partie du "patrimoine historique diffus" de notre société ;
- celui de " renouvellement de l'approche croyante" qui résulterait d'une société démocratique, pluraliste et laïque cherchant à se redoter de valeurs communes à caractère humaniste.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : Chronique d'un déclin français annoncé Type de document : texte imprimé Auteurs : BONNAURE Pierre, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 67-72 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 311 (septembre 2005) . - pp. 67-72Tags : France|Rétroprospective Résumé : Pierre Bonnaure montre ici que bien avant la fin des Trente Glorieuses et le début de la crise qui n'en finit pas d'affaiblir la France, les lacunes du pays pouvaient être détectées (et donc combattues). En effet, dans un ouvrage de 1956 qui se veut une sorte de prospective de la France à l'horizon 1970, André Maurois recensait un certain nombre de problèmes en germe susceptibles de ramener la France au rang de puissance plus que moyenne.
Depuis, le monde a beaucoup changé mais le constat demeure et revient chaque année à la faveur d'un livre ou d'un pamphlet : la France va mal et les Français refusent toute réforme. Face au diagnostic implacable, nul changement en vue, sans doute faute, pour les dirigeants politiques, d'avoir tiré assez tôt les enseignements d'exercices prospectifs tels que celui d'André Maurois.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Chronique d'un déclin français annoncé [texte imprimé] / BONNAURE Pierre, Auteur . - 2005 . - pp. 67-72.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 311 (septembre 2005) . - pp. 67-72Tags : France|Rétroprospective Résumé : Pierre Bonnaure montre ici que bien avant la fin des Trente Glorieuses et le début de la crise qui n'en finit pas d'affaiblir la France, les lacunes du pays pouvaient être détectées (et donc combattues). En effet, dans un ouvrage de 1956 qui se veut une sorte de prospective de la France à l'horizon 1970, André Maurois recensait un certain nombre de problèmes en germe susceptibles de ramener la France au rang de puissance plus que moyenne.
Depuis, le monde a beaucoup changé mais le constat demeure et revient chaque année à la faveur d'un livre ou d'un pamphlet : la France va mal et les Français refusent toute réforme. Face au diagnostic implacable, nul changement en vue, sans doute faute, pour les dirigeants politiques, d'avoir tiré assez tôt les enseignements d'exercices prospectifs tels que celui d'André Maurois.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P153 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Le devenir de la religion en Occident. Réflexion sociologique sur les croyances et les pratiques / LAMBERT Yves in Futuribles, 260 (janvier 2001)
[article]
Titre : Le devenir de la religion en Occident. Réflexion sociologique sur les croyances et les pratiques Type de document : texte imprimé Auteurs : LAMBERT Yves, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 23-38 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 23-38Tags : Europe occidentale|Religion|Système de valeurs Résumé : Alors que dans les années 1960-1970, la religion s'effaçait, depuis 20 ou 30 ans on assiste à l'explosion de formes de spiritualité désormais, certes, plus diffuses et individualisées. Mais, au-delà de ces deux séquences, de sécularisation puis de recomposition, pour Yves Lambert nous assistons à des phénomènes de déclin, d'adaptation, de réactions conservatrices et d'innovation que le sociologue des religions s'attache ici à expliciter.
Le déclin résulte, selon lui, de la modernité et des valeurs qui la caractérisent : le primat accordé à la raison, à l'individualisme, à la différenciation. Mais, avec " l'ultramodernité ", ces mêmes valeurs (de rationalité, d'individualisme...) se trouvent relativisées, ce qui ôte à la religion ses concurrents les plus redoutables mais amène l'Église aussi à renoncer à ses prétentions hégémoniques. Les religions elles-mêmes se trouvent relativisées : elles perdent de leur autorité et se développent un " croire sans appartenance ", une foi plus personnelle.
Nous assistons alors à un processus d'adaptation. " La crise de la rationalité favorise la recherche de l'expression des affects et de l'expérience subjective du divin [...] ; nous allons vers un christianisme à la carte " et observons un regain de croyances multiformes en même temps qu'un rapprochement du divin et de l'humain. Donc, au principe d'autorité, de transcendance, se substitue une quête spirituelle plus spontanée, plus individualisée. Et de la religion, on attend non plus la vérité mais qu'elle apporte quelque chose dans cette quête nouvelle d'épanouissement. Décomposition ou recomposition du christianisme ? demande alors Y. Lambert qui, finalement, estime qu'en abandonnant son caractère totalitaire, celui-ci est plutôt cohérent avec les valeurs qui le fondent.
Mais l'auteur reconnaît que ce processus s'accompagne aussi de réactions conservatrices. Toutefois, en se fondant sur les enquêtes disponibles, il remarque que les fondamentalistes partout demeurent minoritaires et que l'adaptation du christianisme à la modernité révèle de sa part d'étonnantes capacités d'innovation. Il souligne ainsi l'expansion de nouvelles formes religieuses caractéristiques de " l'ultramodernité " : l'individualisation, l'autospiritualité, le pragmatisme, la mobilité...
Ces quatre types d'évolution existent mais ne sont pas équiprobables, indique l'auteur en conclusion, et le " foisonnement évolutif du religieux " peut, suivant les régions, donner naissance à des mouvements sociaux fort divers.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Le devenir de la religion en Occident. Réflexion sociologique sur les croyances et les pratiques [texte imprimé] / LAMBERT Yves, Auteur . - 2001 . - pp. 23-38.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 23-38Tags : Europe occidentale|Religion|Système de valeurs Résumé : Alors que dans les années 1960-1970, la religion s'effaçait, depuis 20 ou 30 ans on assiste à l'explosion de formes de spiritualité désormais, certes, plus diffuses et individualisées. Mais, au-delà de ces deux séquences, de sécularisation puis de recomposition, pour Yves Lambert nous assistons à des phénomènes de déclin, d'adaptation, de réactions conservatrices et d'innovation que le sociologue des religions s'attache ici à expliciter.
Le déclin résulte, selon lui, de la modernité et des valeurs qui la caractérisent : le primat accordé à la raison, à l'individualisme, à la différenciation. Mais, avec " l'ultramodernité ", ces mêmes valeurs (de rationalité, d'individualisme...) se trouvent relativisées, ce qui ôte à la religion ses concurrents les plus redoutables mais amène l'Église aussi à renoncer à ses prétentions hégémoniques. Les religions elles-mêmes se trouvent relativisées : elles perdent de leur autorité et se développent un " croire sans appartenance ", une foi plus personnelle.
Nous assistons alors à un processus d'adaptation. " La crise de la rationalité favorise la recherche de l'expression des affects et de l'expérience subjective du divin [...] ; nous allons vers un christianisme à la carte " et observons un regain de croyances multiformes en même temps qu'un rapprochement du divin et de l'humain. Donc, au principe d'autorité, de transcendance, se substitue une quête spirituelle plus spontanée, plus individualisée. Et de la religion, on attend non plus la vérité mais qu'elle apporte quelque chose dans cette quête nouvelle d'épanouissement. Décomposition ou recomposition du christianisme ? demande alors Y. Lambert qui, finalement, estime qu'en abandonnant son caractère totalitaire, celui-ci est plutôt cohérent avec les valeurs qui le fondent.
Mais l'auteur reconnaît que ce processus s'accompagne aussi de réactions conservatrices. Toutefois, en se fondant sur les enquêtes disponibles, il remarque que les fondamentalistes partout demeurent minoritaires et que l'adaptation du christianisme à la modernité révèle de sa part d'étonnantes capacités d'innovation. Il souligne ainsi l'expansion de nouvelles formes religieuses caractéristiques de " l'ultramodernité " : l'individualisation, l'autospiritualité, le pragmatisme, la mobilité...
Ces quatre types d'évolution existent mais ne sont pas équiprobables, indique l'auteur en conclusion, et le " foisonnement évolutif du religieux " peut, suivant les régions, donner naissance à des mouvements sociaux fort divers.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : La diplomatie vaticane à l'aube du XXIe siècle Type de document : texte imprimé Auteurs : MONTES Jérôme, Auteur Année de publication : 2003 Article en page(s) : pp. 45-54 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 284 (mars 2003) . - pp. 45-54Tags : Politique étrangère|Religion Résumé : La plus vaste communauté religieuse, avec un milliard de fidèles, l'Église catholique multiplie les initiatives pour s'imposer mondialement. Jérôme Montes analyse les principaux ressorts de cette diplomatie vaticane.
Le pape, nous dit-il, y joue un rôle central. Sa perception du monde détermine le comportement de son Église qui doit continuer à rayonner mais aussi, fait plus nouveau, asseoir une autorité politique. Il doit donc être sur tous les fronts et mettre en scène son pontificat.
La diplomatie vaticane s'efforce de relayer ses propos sur l'échiquier international. Radios, journaux, chaînes de télévision, site Internet sont autant d'instruments dont elle dispose pour exercer son influence. À ces outils médiatiques s'ajoute une catéchèse itinérante qui confère aux déplacements pontificaux une dimension politique non négligeable et permet au pape de s'exprimer contre le racisme, les injustices et les conflits.
Outre les canaux diplomatiques traditionnels, le Vatican prend également appui sur de nouveaux réseaux d'acteurs non étatiques, qui ont pour mission de défendre, au nom du pape, les droits humains, et constituent un cadre idoine pour tisser des liens diplomatiques informels en attendant la pleine intégration du Saint-Siège à l'Organisation des Nations unies. Enfin, la poursuite de l'oecuménisme, du dialogue interreligieux, cher à l'Église universelle, devrait demeurer un axe important de cette diplomatie vaticane.
En conclusion, nous dit l'auteur, le prochain souverain pontife devra redéfinir la place du Saint-Siège et, à l'image de Jean-Paul II, être un pape pèlerin, présent mondialement et capable de capter l'attention des médias s'il veut relever les défis de la modernité et la montée du fondamentalisme.En ligne : http://www.futuribles.com [article] La diplomatie vaticane à l'aube du XXIe siècle [texte imprimé] / MONTES Jérôme, Auteur . - 2003 . - pp. 45-54.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 284 (mars 2003) . - pp. 45-54Tags : Politique étrangère|Religion Résumé : La plus vaste communauté religieuse, avec un milliard de fidèles, l'Église catholique multiplie les initiatives pour s'imposer mondialement. Jérôme Montes analyse les principaux ressorts de cette diplomatie vaticane.
Le pape, nous dit-il, y joue un rôle central. Sa perception du monde détermine le comportement de son Église qui doit continuer à rayonner mais aussi, fait plus nouveau, asseoir une autorité politique. Il doit donc être sur tous les fronts et mettre en scène son pontificat.
La diplomatie vaticane s'efforce de relayer ses propos sur l'échiquier international. Radios, journaux, chaînes de télévision, site Internet sont autant d'instruments dont elle dispose pour exercer son influence. À ces outils médiatiques s'ajoute une catéchèse itinérante qui confère aux déplacements pontificaux une dimension politique non négligeable et permet au pape de s'exprimer contre le racisme, les injustices et les conflits.
Outre les canaux diplomatiques traditionnels, le Vatican prend également appui sur de nouveaux réseaux d'acteurs non étatiques, qui ont pour mission de défendre, au nom du pape, les droits humains, et constituent un cadre idoine pour tisser des liens diplomatiques informels en attendant la pleine intégration du Saint-Siège à l'Organisation des Nations unies. Enfin, la poursuite de l'oecuménisme, du dialogue interreligieux, cher à l'Église universelle, devrait demeurer un axe important de cette diplomatie vaticane.
En conclusion, nous dit l'auteur, le prochain souverain pontife devra redéfinir la place du Saint-Siège et, à l'image de Jean-Paul II, être un pape pèlerin, présent mondialement et capable de capter l'attention des médias s'il veut relever les défis de la modernité et la montée du fondamentalisme.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P126 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Enseigner la religion aujourd'hui ?
Titre : Enseigner la religion aujourd'hui ? : actes du colloque coorganisé par la Fondation du roi Abdul-Aziz et la Fondation Konrad Adenauer, Casablanca, les 5 et 6 décembre 2003 Type de document : texte imprimé Auteurs : Fondation du roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines, Editeur scientifique ; Konrad-Adenauer-Stiftung, Editeur scientifique Editeur : Casablanca : Fondation du Roi Abdul-Aziz Année de publication : 2004 Importance : 128-124 p. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-995-403-570-2 Note générale : Communications en arabe ou en français Tags : Religion Étude et enseignement Congrès Enseigner la religion aujourd'hui ? : actes du colloque coorganisé par la Fondation du roi Abdul-Aziz et la Fondation Konrad Adenauer, Casablanca, les 5 et 6 décembre 2003 [texte imprimé] / Fondation du roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines, Editeur scientifique ; Konrad-Adenauer-Stiftung, Editeur scientifique . - Casablanca : Fondation du Roi Abdul-Aziz, 2004 . - 128-124 p. ; 24 cm.
ISBN : 978-995-403-570-2
Communications en arabe ou en français
Tags : Religion Étude et enseignement Congrès Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M738 290 / KON Livre HEM Marrakech Documentaires Disponible M739 290 / KON Livre HEM Marrakech Documentaires Disponible M737 290 / KON Livre HEM Marrakech Documentaires Disponible Environnement et climat : d’un demi-siècle à l’autre / THEYS Jacques in Futuribles, 409 (novembre-décembre 2015)
[article]
Titre : Environnement et climat : d’un demi-siècle à l’autre Type de document : texte imprimé Auteurs : THEYS Jacques, Auteur Année de publication : 2015 Article en page(s) : pp. 57-73 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 409 (novembre-décembre 2015) . - pp. 57-73Tags : France | Environnement. Ressources naturelles | Politique de l'environnement | Rétroprospective | Climat Résumé : À l’approche de la 21e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), qui se tient à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, les débats relatifs au réchauffement et à la manière d’en limiter les causes à l’échelle planétaire se sont multipliés ces derniers mois. Pour autant, les COP précédentes ont montré combien il était difficile de parvenir à une régulation internationale concertée en la matière, même si les enjeux environnementaux ont pris, en quelques décennies, une place importante sur les agendas politiques. Mais comme le montre ici Jacques Theys dans le cas spécifique de la France, si le chemin parcouru est effectivement considérable s’agissant de la prise en compte des enjeux écologiques dans les politiques nationales, la route vers une transition écologique et énergétique à la hauteur des défis à venir paraît encore bien longue.
Fort de son expérience de plus de 40 ans dans les arcanes ministériels en charge de ces questions, Jacques Theys dresse ici le bilan d’un demi-siècle d’histoire de l’environnement et de sa prise en compte politique, dans lequel il distingue plusieurs vagues qui, certes, ont connu des avancées notables, mais n’ont pas permis d’éviter certaines faiblesses politiques majeures. Parmi celles-ci, soulignons un trop grand « enclavement » de l’environnement (cantonné à un traitement sectoriel et non transversal), « un excès de technocratie » dans la façon de le prendre en compte, un manque d’attention aux dimensions sociales des défis environnementaux (qui a sans doute limité la mobilisation de l’opinion), et une posture trop attentiste ne tenant pas assez compte des temporalités de l’action. Ces enseignements et la difficulté constatée de concilier les temps de la nature, de la société, de l’économie et du politique, montrent bien l’ampleur des défis du demi-siècle à venir en matière de traitement des questions environnementales. Il ne s’agit plus « d’être en retard d’une guerre », comme par le passé, mais bien d’anticiper et de décloisonner les enjeux environnementaux — une révolution culturelle préalable à celle attendue en matière de conduite des politiques publiques pour concrétiser la transition.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Environnement et climat : d’un demi-siècle à l’autre [texte imprimé] / THEYS Jacques, Auteur . - 2015 . - pp. 57-73.
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in Futuribles > 409 (novembre-décembre 2015) . - pp. 57-73Tags : France | Environnement. Ressources naturelles | Politique de l'environnement | Rétroprospective | Climat Résumé : À l’approche de la 21e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), qui se tient à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, les débats relatifs au réchauffement et à la manière d’en limiter les causes à l’échelle planétaire se sont multipliés ces derniers mois. Pour autant, les COP précédentes ont montré combien il était difficile de parvenir à une régulation internationale concertée en la matière, même si les enjeux environnementaux ont pris, en quelques décennies, une place importante sur les agendas politiques. Mais comme le montre ici Jacques Theys dans le cas spécifique de la France, si le chemin parcouru est effectivement considérable s’agissant de la prise en compte des enjeux écologiques dans les politiques nationales, la route vers une transition écologique et énergétique à la hauteur des défis à venir paraît encore bien longue.
Fort de son expérience de plus de 40 ans dans les arcanes ministériels en charge de ces questions, Jacques Theys dresse ici le bilan d’un demi-siècle d’histoire de l’environnement et de sa prise en compte politique, dans lequel il distingue plusieurs vagues qui, certes, ont connu des avancées notables, mais n’ont pas permis d’éviter certaines faiblesses politiques majeures. Parmi celles-ci, soulignons un trop grand « enclavement » de l’environnement (cantonné à un traitement sectoriel et non transversal), « un excès de technocratie » dans la façon de le prendre en compte, un manque d’attention aux dimensions sociales des défis environnementaux (qui a sans doute limité la mobilisation de l’opinion), et une posture trop attentiste ne tenant pas assez compte des temporalités de l’action. Ces enseignements et la difficulté constatée de concilier les temps de la nature, de la société, de l’économie et du politique, montrent bien l’ampleur des défis du demi-siècle à venir en matière de traitement des questions environnementales. Il ne s’agit plus « d’être en retard d’une guerre », comme par le passé, mais bien d’anticiper et de décloisonner les enjeux environnementaux — une révolution culturelle préalable à celle attendue en matière de conduite des politiques publiques pour concrétiser la transition.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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[article]
Titre : L'essor des croyances parallèles Type de document : texte imprimé Auteurs : MICHELAT Guy, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 61-72 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 61-72Tags : Religion|Superstition|Système de valeurs Résumé : Depuis une vingtaine d'années, la société est marquée par un essor très net des croyances parallèles. Guy Michelat analyse ce phénomène à partir d'enquêtes qu'il a menées avec Daniel Boy, et met en lumière plusieurs constatations.
Les femmes, nous dit-il, sont plus croyantes que les hommes ; plus on est jeune, plus on croit au paranormal ; et, contrairement à l'astrologie, les croyances au paranormal ne sont pas rares parmi ceux qui ont fait des études supérieures.
Par ailleurs, si 81 % des Français estiment que le développement de la science entraîne le progrès, 51 % approuvent l'idée qu'il y a des réalités que la science ne parviendra jamais à expliquer. Pour beaucoup, les parasciences deviendront sciences demain. Il y a un désir, d'une part, de légitimer le surnaturel par la science et, d'autre part, de cultiver le charme et le mystère des croyances parallèles.
Ensuite, si le recul du catholicisme accompagne l'augmentation des croyances au paranormal, celles-ci ne s'opposent pas aux croyances religieuses, et sont même plus fréquentes chez ceux qui reconnaissent l'existence de Dieu et celle d'un au-delà après la mort.
Enfin, en espérant une vérification rationnelle, l'individu a recours à des croyances parascientifiques, effet pervers de la modernité et de la diffusion de l'idéologie du progrès. Cette science enchantée, éloignée de la rigueur scientifique, apaise les angoisses liées à la mort, et apporte une cohérence psychologique et affective. En situation d'anomie, qui entraîne précarité, mauvaise insertion professionnelle et sociale, crainte du lendemain, solitude affective, l'homme a d'autant plus recours au paranormal.
En conclusion, nous dit Guy Michelat, alors que les collectifs " prêts à penser " se fragilisent et que les repères habituels se dégradent, la part de liberté de l'homme augmentant (et par là son anxiété), il cherche des réponses personnelles, substitut des grands systèmes traditionnels.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'essor des croyances parallèles [texte imprimé] / MICHELAT Guy, Auteur . - 2001 . - pp. 61-72.
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in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 61-72Tags : Religion|Superstition|Système de valeurs Résumé : Depuis une vingtaine d'années, la société est marquée par un essor très net des croyances parallèles. Guy Michelat analyse ce phénomène à partir d'enquêtes qu'il a menées avec Daniel Boy, et met en lumière plusieurs constatations.
Les femmes, nous dit-il, sont plus croyantes que les hommes ; plus on est jeune, plus on croit au paranormal ; et, contrairement à l'astrologie, les croyances au paranormal ne sont pas rares parmi ceux qui ont fait des études supérieures.
Par ailleurs, si 81 % des Français estiment que le développement de la science entraîne le progrès, 51 % approuvent l'idée qu'il y a des réalités que la science ne parviendra jamais à expliquer. Pour beaucoup, les parasciences deviendront sciences demain. Il y a un désir, d'une part, de légitimer le surnaturel par la science et, d'autre part, de cultiver le charme et le mystère des croyances parallèles.
Ensuite, si le recul du catholicisme accompagne l'augmentation des croyances au paranormal, celles-ci ne s'opposent pas aux croyances religieuses, et sont même plus fréquentes chez ceux qui reconnaissent l'existence de Dieu et celle d'un au-delà après la mort.
Enfin, en espérant une vérification rationnelle, l'individu a recours à des croyances parascientifiques, effet pervers de la modernité et de la diffusion de l'idéologie du progrès. Cette science enchantée, éloignée de la rigueur scientifique, apaise les angoisses liées à la mort, et apporte une cohérence psychologique et affective. En situation d'anomie, qui entraîne précarité, mauvaise insertion professionnelle et sociale, crainte du lendemain, solitude affective, l'homme a d'autant plus recours au paranormal.
En conclusion, nous dit Guy Michelat, alors que les collectifs " prêts à penser " se fragilisent et que les repères habituels se dégradent, la part de liberté de l'homme augmentant (et par là son anxiété), il cherche des réponses personnelles, substitut des grands systèmes traditionnels.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible États et Églises en Europe / Philippe Portier in Futuribles, 393 (mars-avril 2013)
[article]
Titre : États et Églises en Europe : Vers un modèle commun de laïcité ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Philippe Portier, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : pp. 89-104 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 393 (mars-avril 2013) . - pp. 89-104Tags : État | Europe | Religion Résumé : Dans ce numéro de mars-avril 2013 que Futuribles consacre très largement à l’impact social et politique des religions, Philippe Portier s’intéresse à l’évolution des relations entre Églises et États en Europe occidentale. Rappelant tout d’abord le poids des héritages, il présente les deux modèles dominants : le modèle de confessionnalité dans lequel une religion est officiellement distinguée des autres (qui concerne notamment les pays protestants et orthodoxes) et le modèle de séparation Église / État, soit souple (dans les pays du centre de l’Europe), soit rigide (principalement en France).
Mais Philippe Portier souligne ensuite une tendance de plus en plus marquée, sur longue période, au « croisement des trajectoires », autrement dit à un mouvement simultané de « déconfessionnalisation » dans les pays de tradition catholique (Italie, Espagne), mais aussi luthériens (comme la Norvège) ou orthodoxes (comme la Grèce), et de réassociation du religieux à la sphère publique (en France en particulier). Ces évolutions pourraient bien figurer, selon l’auteur, l’émergence d’un modèle commun de laïcité qui, sans gommer totalement les différences nationales de régulation des croyances, les rapprocherait d’un système relativement unifié de « séparation coopérative ».
[article] États et Églises en Europe : Vers un modèle commun de laïcité ? [texte imprimé] / Philippe Portier, Auteur . - 2013 . - pp. 89-104.
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in Futuribles > 393 (mars-avril 2013) . - pp. 89-104Tags : État | Europe | Religion Résumé : Dans ce numéro de mars-avril 2013 que Futuribles consacre très largement à l’impact social et politique des religions, Philippe Portier s’intéresse à l’évolution des relations entre Églises et États en Europe occidentale. Rappelant tout d’abord le poids des héritages, il présente les deux modèles dominants : le modèle de confessionnalité dans lequel une religion est officiellement distinguée des autres (qui concerne notamment les pays protestants et orthodoxes) et le modèle de séparation Église / État, soit souple (dans les pays du centre de l’Europe), soit rigide (principalement en France).
Mais Philippe Portier souligne ensuite une tendance de plus en plus marquée, sur longue période, au « croisement des trajectoires », autrement dit à un mouvement simultané de « déconfessionnalisation » dans les pays de tradition catholique (Italie, Espagne), mais aussi luthériens (comme la Norvège) ou orthodoxes (comme la Grèce), et de réassociation du religieux à la sphère publique (en France en particulier). Ces évolutions pourraient bien figurer, selon l’auteur, l’émergence d’un modèle commun de laïcité qui, sans gommer totalement les différences nationales de régulation des croyances, les rapprocherait d’un système relativement unifié de « séparation coopérative ».
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