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[article]
Titre : L'essor des croyances parallèles Type de document : texte imprimé Auteurs : MICHELAT Guy, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 61-72 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 61-72Tags : Religion|Superstition|Système de valeurs Résumé : Depuis une vingtaine d'années, la société est marquée par un essor très net des croyances parallèles. Guy Michelat analyse ce phénomène à partir d'enquêtes qu'il a menées avec Daniel Boy, et met en lumière plusieurs constatations.
Les femmes, nous dit-il, sont plus croyantes que les hommes ; plus on est jeune, plus on croit au paranormal ; et, contrairement à l'astrologie, les croyances au paranormal ne sont pas rares parmi ceux qui ont fait des études supérieures.
Par ailleurs, si 81 % des Français estiment que le développement de la science entraîne le progrès, 51 % approuvent l'idée qu'il y a des réalités que la science ne parviendra jamais à expliquer. Pour beaucoup, les parasciences deviendront sciences demain. Il y a un désir, d'une part, de légitimer le surnaturel par la science et, d'autre part, de cultiver le charme et le mystère des croyances parallèles.
Ensuite, si le recul du catholicisme accompagne l'augmentation des croyances au paranormal, celles-ci ne s'opposent pas aux croyances religieuses, et sont même plus fréquentes chez ceux qui reconnaissent l'existence de Dieu et celle d'un au-delà après la mort.
Enfin, en espérant une vérification rationnelle, l'individu a recours à des croyances parascientifiques, effet pervers de la modernité et de la diffusion de l'idéologie du progrès. Cette science enchantée, éloignée de la rigueur scientifique, apaise les angoisses liées à la mort, et apporte une cohérence psychologique et affective. En situation d'anomie, qui entraîne précarité, mauvaise insertion professionnelle et sociale, crainte du lendemain, solitude affective, l'homme a d'autant plus recours au paranormal.
En conclusion, nous dit Guy Michelat, alors que les collectifs " prêts à penser " se fragilisent et que les repères habituels se dégradent, la part de liberté de l'homme augmentant (et par là son anxiété), il cherche des réponses personnelles, substitut des grands systèmes traditionnels.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'essor des croyances parallèles [texte imprimé] / MICHELAT Guy, Auteur . - 2001 . - pp. 61-72.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 61-72Tags : Religion|Superstition|Système de valeurs Résumé : Depuis une vingtaine d'années, la société est marquée par un essor très net des croyances parallèles. Guy Michelat analyse ce phénomène à partir d'enquêtes qu'il a menées avec Daniel Boy, et met en lumière plusieurs constatations.
Les femmes, nous dit-il, sont plus croyantes que les hommes ; plus on est jeune, plus on croit au paranormal ; et, contrairement à l'astrologie, les croyances au paranormal ne sont pas rares parmi ceux qui ont fait des études supérieures.
Par ailleurs, si 81 % des Français estiment que le développement de la science entraîne le progrès, 51 % approuvent l'idée qu'il y a des réalités que la science ne parviendra jamais à expliquer. Pour beaucoup, les parasciences deviendront sciences demain. Il y a un désir, d'une part, de légitimer le surnaturel par la science et, d'autre part, de cultiver le charme et le mystère des croyances parallèles.
Ensuite, si le recul du catholicisme accompagne l'augmentation des croyances au paranormal, celles-ci ne s'opposent pas aux croyances religieuses, et sont même plus fréquentes chez ceux qui reconnaissent l'existence de Dieu et celle d'un au-delà après la mort.
Enfin, en espérant une vérification rationnelle, l'individu a recours à des croyances parascientifiques, effet pervers de la modernité et de la diffusion de l'idéologie du progrès. Cette science enchantée, éloignée de la rigueur scientifique, apaise les angoisses liées à la mort, et apporte une cohérence psychologique et affective. En situation d'anomie, qui entraîne précarité, mauvaise insertion professionnelle et sociale, crainte du lendemain, solitude affective, l'homme a d'autant plus recours au paranormal.
En conclusion, nous dit Guy Michelat, alors que les collectifs " prêts à penser " se fragilisent et que les repères habituels se dégradent, la part de liberté de l'homme augmentant (et par là son anxiété), il cherche des réponses personnelles, substitut des grands systèmes traditionnels.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : L'évolution du religieux Type de document : texte imprimé Auteurs : BRÉCHON Pierre, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 39-48 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 39-48Tags : Religion|Système de valeurs Résumé : Pierre Bréchon montre que, en dépit des particularités religieuses nationales, certaines tendances communes à tous les pays se dégagent des enquêtes internationales, qui résultent très largement du renouvellement des générations et subsistent à mesure que les gens vieillissent.
Son analyse, portant sur 11 pays européens et les États-Unis, révèle notamment que :
- la confiance faite aux Églises baisse plus que celle accordée à d'autres institutions ;
- l'intensité des convictions est souvent considérée comme facteur d'intolérance ;
- la foi accordée à une seule religion (exclusivisme religieux) diminue très nettement tandis que l'idée que chacune contient une part de vérité progresse.
L'auteur souligne l'affaiblissement du sentiment identitaire religieux, avec toutefois de sensibles différences suivant les confessions et les pays. Mais il insiste surtout sur l'univers des croyances pour montrer que, si le niveau d'incroyance totale est proche de zéro, celles-ci sont fort diverses : croyances en Dieu, en certaines formes de réincarnation, au ciel, à l'enfer, aux miracles...
Partout l'on voit que les croyances et les appartenances religieuses se dissocient, que les croyances s'individualisent. Mais la situation de la France paraît étonnante dans la mesure où les jeunes semblent plus croyants que leurs aînés, du moins en ce qui concerne la croyance en la vie après la mort.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'évolution du religieux [texte imprimé] / BRÉCHON Pierre, Auteur . - 2001 . - pp. 39-48.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 39-48Tags : Religion|Système de valeurs Résumé : Pierre Bréchon montre que, en dépit des particularités religieuses nationales, certaines tendances communes à tous les pays se dégagent des enquêtes internationales, qui résultent très largement du renouvellement des générations et subsistent à mesure que les gens vieillissent.
Son analyse, portant sur 11 pays européens et les États-Unis, révèle notamment que :
- la confiance faite aux Églises baisse plus que celle accordée à d'autres institutions ;
- l'intensité des convictions est souvent considérée comme facteur d'intolérance ;
- la foi accordée à une seule religion (exclusivisme religieux) diminue très nettement tandis que l'idée que chacune contient une part de vérité progresse.
L'auteur souligne l'affaiblissement du sentiment identitaire religieux, avec toutefois de sensibles différences suivant les confessions et les pays. Mais il insiste surtout sur l'univers des croyances pour montrer que, si le niveau d'incroyance totale est proche de zéro, celles-ci sont fort diverses : croyances en Dieu, en certaines formes de réincarnation, au ciel, à l'enfer, aux miracles...
Partout l'on voit que les croyances et les appartenances religieuses se dissocient, que les croyances s'individualisent. Mais la situation de la France paraît étonnante dans la mesure où les jeunes semblent plus croyants que leurs aînés, du moins en ce qui concerne la croyance en la vie après la mort.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
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Titre : Lettre sur la tolérance Type de document : texte imprimé Auteurs : LOCKE John, Auteur Année de publication : 2003 Article en page(s) : pp. 67-72 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 292 (décembre 2003) . - pp. 67-72Tags : Religion|Rétroprospective Résumé : À peu près au même moment, en France, l'Assemblée nationale, le Sénat et le président de la République ont engagé une réflexion sur la laïcité. Plus on s'approche de 2005, date du centenaire de la loi de séparation entre l'Église et l'État, plus l'on prend conscience que la notion même de laïcité, une des valeurs assurément fondatrices de la République, n'a plus la même portée consensuelle. On le voit bien avec l'affaire du foulard islamique : l'avis du Conseil d'État de 1989 a souligné que l'école n'a pas à être un lieu absolument neutre d'où la religion serait bannie, tout en confiant aux chefs d'établissement la charge d'apprécier les conditions dans lesquelles le port de signes d'appartenance religieuse est, ou non, ostentatoire ou revendicatif. Et cela, face à la montée des intégrismes et des communautarismes...
Manifestement, le problème du port du foulard ne renvoie pas seulement à l'enjeu de la religion à l'école publique, il soulève la question de l'accueil de l'islam dans la société française, tout autant que celle de l'égalité entre les sexes et, plus encore, celle de la vocation de la société française à intégrer les nouveaux immigrants suivant le modèle républicain. Comment éviter que la laïcité, qui inspire l'organisation même du système éducatif français, ne conduise à des pratiques d'exclusion ? Et comment faire que l'islam à la française se prête à séparer le temporel du spirituel ?
Dans ce contexte, le retour aux sources permet assurément d'éclairer le débat. De ce point de vue, aucune lecture ne semble plus actuelle que cette Lettre sur la tolérance publiée par John Locke en 1689. Car si les écrits sur la tolérance au XVIIe siècle se sont multipliés, celui-là est devenu le point de référence le plus diffusé, par sa clarté autant que par sa concision. En fonction d'une conception de la liberté de jugement essentielle à tout être humain, Locke définit des limites strictes aux droits de l'État et de l'Église ; l'un se rapportant à l'homme et à ses biens en ce monde, l'autre aux raisons de la foi et au salut éternel de son âme.
John Locke était profondément croyant, mais il considérait que le droit à la tolérance est indépendant des convictions religieuses. Il s'agit d'un enjeu politique dans la gestion des rapports sociaux : le magistrat qui incarne l'État a le droit de légiférer en vue d'assurer le bien public parce que son objet est l'ensemble des choses indifférentes, et celles-là seulement, c'est-à-dire qui ne sont pas déterminées comme bonnes ou mauvaises en vertu de la loi divine révélée. Radicale est sa distinction entre le domaine du politique et celui du religieux. Locke en a après ceux qui " professent un dogme opposé et contraire aux bonnes moeurs nécessaires pour conserver la société civile ", autant qu'après ceux qui s'arrogent le droit d'être intolérants à l'égard des personnes qui ne partagent pas leur foi. Il ne transigeait en rien sur la frontière séparant la loi publique et la loi divine : son obsession était le désordre social provoqué par l'arbitraire du magistrat ou le fanatisme des croyants ou, pire encore, la conjonction des deux. Le port du foulard islamique à l'école publique (comme tout autre signe religieux) n'aurait assurément pas été à ses yeux de l'ordre des choses indifférentes, mais l'empiétement indu de la société religieuse sur la société civile.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Lettre sur la tolérance [texte imprimé] / LOCKE John, Auteur . - 2003 . - pp. 67-72.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 292 (décembre 2003) . - pp. 67-72Tags : Religion|Rétroprospective Résumé : À peu près au même moment, en France, l'Assemblée nationale, le Sénat et le président de la République ont engagé une réflexion sur la laïcité. Plus on s'approche de 2005, date du centenaire de la loi de séparation entre l'Église et l'État, plus l'on prend conscience que la notion même de laïcité, une des valeurs assurément fondatrices de la République, n'a plus la même portée consensuelle. On le voit bien avec l'affaire du foulard islamique : l'avis du Conseil d'État de 1989 a souligné que l'école n'a pas à être un lieu absolument neutre d'où la religion serait bannie, tout en confiant aux chefs d'établissement la charge d'apprécier les conditions dans lesquelles le port de signes d'appartenance religieuse est, ou non, ostentatoire ou revendicatif. Et cela, face à la montée des intégrismes et des communautarismes...
Manifestement, le problème du port du foulard ne renvoie pas seulement à l'enjeu de la religion à l'école publique, il soulève la question de l'accueil de l'islam dans la société française, tout autant que celle de l'égalité entre les sexes et, plus encore, celle de la vocation de la société française à intégrer les nouveaux immigrants suivant le modèle républicain. Comment éviter que la laïcité, qui inspire l'organisation même du système éducatif français, ne conduise à des pratiques d'exclusion ? Et comment faire que l'islam à la française se prête à séparer le temporel du spirituel ?
Dans ce contexte, le retour aux sources permet assurément d'éclairer le débat. De ce point de vue, aucune lecture ne semble plus actuelle que cette Lettre sur la tolérance publiée par John Locke en 1689. Car si les écrits sur la tolérance au XVIIe siècle se sont multipliés, celui-là est devenu le point de référence le plus diffusé, par sa clarté autant que par sa concision. En fonction d'une conception de la liberté de jugement essentielle à tout être humain, Locke définit des limites strictes aux droits de l'État et de l'Église ; l'un se rapportant à l'homme et à ses biens en ce monde, l'autre aux raisons de la foi et au salut éternel de son âme.
John Locke était profondément croyant, mais il considérait que le droit à la tolérance est indépendant des convictions religieuses. Il s'agit d'un enjeu politique dans la gestion des rapports sociaux : le magistrat qui incarne l'État a le droit de légiférer en vue d'assurer le bien public parce que son objet est l'ensemble des choses indifférentes, et celles-là seulement, c'est-à-dire qui ne sont pas déterminées comme bonnes ou mauvaises en vertu de la loi divine révélée. Radicale est sa distinction entre le domaine du politique et celui du religieux. Locke en a après ceux qui " professent un dogme opposé et contraire aux bonnes moeurs nécessaires pour conserver la société civile ", autant qu'après ceux qui s'arrogent le droit d'être intolérants à l'égard des personnes qui ne partagent pas leur foi. Il ne transigeait en rien sur la frontière séparant la loi publique et la loi divine : son obsession était le désordre social provoqué par l'arbitraire du magistrat ou le fanatisme des croyants ou, pire encore, la conjonction des deux. Le port du foulard islamique à l'école publique (comme tout autre signe religieux) n'aurait assurément pas été à ses yeux de l'ordre des choses indifférentes, mais l'empiétement indu de la société religieuse sur la société civile.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P134 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Quelques paradoxes de la modernité religieuse. Crise de l'universel, planétarisation culturelle et renforcements communautaires / HERVIEU-LÉGER Danièle in Futuribles, 260 (janvier 2001)
[article]
Titre : Quelques paradoxes de la modernité religieuse. Crise de l'universel, planétarisation culturelle et renforcements communautaires Type de document : texte imprimé Auteurs : HERVIEU-LÉGER Danièle, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 99-110 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 99-110Tags : Religion|Système de valeurs Résumé : Le besoin de croire n'a pas disparu, au contraire peut-être, mais il s'alimente de moins en moins aux croyances des religions institutionnalisées.
Nous assistons, affirme Danièle Hervieu-Léger, à un double phénomène d'individualisation et de subjectivisation d'une part, de dérégulation des systèmes organisés du croire religieux d'autre part. Chacun donc entend faire sa propre expérience, se bricoler sa propre vérité à partir d'emprunts à un marché symbolique de plus en plus vaste, non sans contraintes, mais en s'affranchissant toutefois de ses origines familiales et du contexte particulier dans lequel ces symboles ont été forgés.
Curieusement toutefois, plus le croire s'individualise, plus il s'homogénéise. L'auteur montre, en effet, qu'en n'adhérant plus aux grands systèmes religieux d'antan et en se forgeant chacun de petits systèmes croyants "réduits aux affects", se développe une standardisation de produits spirituels, l'ultrapersonnalisation n'entraînant qu'une différenciation marginale.
Et, ajoute Danièle Hervieu-Léger, plus le croire s'homogénéise, plus les croyants circulent. Ils circulent " en empruntant aux divers stocks de ressources disponibles, et en tricotant, au fil du parcours, leur pelote de significations ", ainsi qu'en tirant profit du développement massif des communications qui leur permettent désormais d'accéder aux sources les plus diverses de croyance.
Mais, paradoxalement, plus les croyances s'homogénéisent, plus les croyants circulent, plus le fossé se creuse entre leurs croyances et leur appartenance, plus ils ont besoin de " niches communautaires". " L'affaissement, écrit l'auteur, des grands régimes institutionnels de la vérité laisse les individus en partie désemparés. " Ne disposant plus des " minima de certitudes " dont ils ont besoin, ils risquent de se réfugier demain dans de nouveaux systèmes clos de pensée.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Quelques paradoxes de la modernité religieuse. Crise de l'universel, planétarisation culturelle et renforcements communautaires [texte imprimé] / HERVIEU-LÉGER Danièle, Auteur . - 2001 . - pp. 99-110.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 99-110Tags : Religion|Système de valeurs Résumé : Le besoin de croire n'a pas disparu, au contraire peut-être, mais il s'alimente de moins en moins aux croyances des religions institutionnalisées.
Nous assistons, affirme Danièle Hervieu-Léger, à un double phénomène d'individualisation et de subjectivisation d'une part, de dérégulation des systèmes organisés du croire religieux d'autre part. Chacun donc entend faire sa propre expérience, se bricoler sa propre vérité à partir d'emprunts à un marché symbolique de plus en plus vaste, non sans contraintes, mais en s'affranchissant toutefois de ses origines familiales et du contexte particulier dans lequel ces symboles ont été forgés.
Curieusement toutefois, plus le croire s'individualise, plus il s'homogénéise. L'auteur montre, en effet, qu'en n'adhérant plus aux grands systèmes religieux d'antan et en se forgeant chacun de petits systèmes croyants "réduits aux affects", se développe une standardisation de produits spirituels, l'ultrapersonnalisation n'entraînant qu'une différenciation marginale.
Et, ajoute Danièle Hervieu-Léger, plus le croire s'homogénéise, plus les croyants circulent. Ils circulent " en empruntant aux divers stocks de ressources disponibles, et en tricotant, au fil du parcours, leur pelote de significations ", ainsi qu'en tirant profit du développement massif des communications qui leur permettent désormais d'accéder aux sources les plus diverses de croyance.
Mais, paradoxalement, plus les croyances s'homogénéisent, plus les croyants circulent, plus le fossé se creuse entre leurs croyances et leur appartenance, plus ils ont besoin de " niches communautaires". " L'affaissement, écrit l'auteur, des grands régimes institutionnels de la vérité laisse les individus en partie désemparés. " Ne disposant plus des " minima de certitudes " dont ils ont besoin, ils risquent de se réfugier demain dans de nouveaux systèmes clos de pensée.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible La religion
Titre : La religion : unité et diversité Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Testot (1967-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jean-François Dortier (1956-....), Directeur de publication, rédacteur en chef Editeur : Auxerre : "Sciences humaines" éd. Année de publication : impr. 2005 Importance : 1 vol. (359 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-912601-34-6 Prix : 25 EUR Note générale : La couv. porte en plus : "pourquoi des religions ? 10000 ans d'histoire, le retour du religieux"
Recueil de textes extr. de "Sciences humaines", 1998-2005, et de textes inédits
Bibliogr. p. 327-342. IndexLangues : Français (fre) Tags : Religion Histoire Religion Philosophie Religion 1990-.... Index. décimale : 200 Religion La religion : unité et diversité [texte imprimé] / Laurent Testot (1967-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jean-François Dortier (1956-....), Directeur de publication, rédacteur en chef . - Auxerre : "Sciences humaines" éd., impr. 2005 . - 1 vol. (359 p.) : couv. ill. en coul. ; 22 cm.
ISBN : 978-2-912601-34-6 : 25 EUR
La couv. porte en plus : "pourquoi des religions ? 10000 ans d'histoire, le retour du religieux"
Recueil de textes extr. de "Sciences humaines", 1998-2005, et de textes inédits
Bibliogr. p. 327-342. Index
Langues : Français (fre)
Tags : Religion Histoire Religion Philosophie Religion 1990-.... Index. décimale : 200 Religion Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 4343 200 / REL Livre HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : Remettre la croyance à sa place Titre original : À propos de l'ouvrage de Jean-Claude Guillebaud, "La Force de conviction" Type de document : texte imprimé Auteurs : DELANNOY Benjamin, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 33-38 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 317 (mars 2006) . - pp. 33-38Tags : Religion Résumé : Terrorisme islamique (Al Qaïda), revival religieux parfois proche du fondamentalisme aux États-Unis et en Amérique latine, mais aussi déclin du sentiment religieux côté européen, excès de foi dans certains progrès scientifiques (transhumanisme, par exemple) : les croyances (religieuses ou autres) font débat en ce début du XXIe siècle. Jean-Claude Guillebaud, constatant le retour ou l'apparition potentiellement menaçants de certains dogmatismes et cléricalismes (dans le domaine religieux mais aussi en économie, science ou politique), a consacré son dernier ouvrage à la question des croyances. " À quoi pouvons-nous croire ? ", s'interroge-t-il, autrement dit comment distinguer les croyances aveugles des convictions raisonnables ? Benjamin Delannoy a lu cet essai pour Futuribles et nous en livre les principaux éléments. En ligne : http://www.futuribles.com [article] Remettre la croyance à sa place = À propos de l'ouvrage de Jean-Claude Guillebaud, "La Force de conviction" [texte imprimé] / DELANNOY Benjamin, Auteur . - 2006 . - pp. 33-38.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 317 (mars 2006) . - pp. 33-38Tags : Religion Résumé : Terrorisme islamique (Al Qaïda), revival religieux parfois proche du fondamentalisme aux États-Unis et en Amérique latine, mais aussi déclin du sentiment religieux côté européen, excès de foi dans certains progrès scientifiques (transhumanisme, par exemple) : les croyances (religieuses ou autres) font débat en ce début du XXIe siècle. Jean-Claude Guillebaud, constatant le retour ou l'apparition potentiellement menaçants de certains dogmatismes et cléricalismes (dans le domaine religieux mais aussi en économie, science ou politique), a consacré son dernier ouvrage à la question des croyances. " À quoi pouvons-nous croire ? ", s'interroge-t-il, autrement dit comment distinguer les croyances aveugles des convictions raisonnables ? Benjamin Delannoy a lu cet essai pour Futuribles et nous en livre les principaux éléments. En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P1102 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Univers mystique-ésotérique et croyances parallèles / CHAMPION Françoise in Futuribles, 260 (janvier 2001)
[article]
Titre : Univers mystique-ésotérique et croyances parallèles Type de document : texte imprimé Auteurs : CHAMPION Françoise, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 49-60 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 49-60Tags : Religion|Superstition|Système de valeurs Résumé : Depuis une trentaine d'années, nous dit Françoise Champion, les croyances " parallèles " se sont progressivement développées dans nos sociétés occidentales. Elle analyse ici, à partir de l'exemple significatif de la " nébuleuse mystique-ésotérique ", les conditions et mutations culturelles qui ont facilité leur essor.
En effet, nous dit l'auteur, on a assisté dès le début des années 1970 à un mouvement contre-culturel contestataire de la culture occidentale, notamment dans sa rationalité. Ce courant a conduit à un individualisme postmoderne qui s'est accompagné d'une déchristianisation des mentalités et d'une décomposition du religieux institutionnel au profit d'une religiosité diffuse, flottante, avide de mystère et d'étrangeté du monde et de l'homme. C'est ainsi que se sont affirmés les mystiques-ésotéristes, ces adeptes du merveilleux, du magique, qui font la part belle aux croyances parallèles.
À cette déprise des institutions, se sont ajoutées les diverses interrogations sur la nature de la vérité scientifique et sur la possibilité de nouveaux " paradigmes ", qui ont remis en cause la " science classique ". Or, la recherche d'une science plus complexe n'a guère abouti. C'est ainsi qu'une nouvelle convergence entre science et spiritualité s'est imposée et affirmée au colloque de Cordoue, rendant possibles toutes sortes de réalités non ordinaires.
Enfin, nous explique Françoise Champion, l'individu contemporain crédite avant tout son expérience personnelle, se plaît à privilégier le flou des références et cultive volontairement l'ambiguïté et l'incertitude. L'utile prime sur la vérité, et l'important est ce qu'une croyance peut lui apporter en termes de bien-être, de bonheur et de solution à ses problèmes personnels. L'individu contemporain se veut toujours plus indépendant, plus libre de choisir et d'expérimenter, en dedans comme en dehors des systèmes les mieux établis.
En ligne : http://www.futuribles.com [article] Univers mystique-ésotérique et croyances parallèles [texte imprimé] / CHAMPION Françoise, Auteur . - 2001 . - pp. 49-60.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 49-60Tags : Religion|Superstition|Système de valeurs Résumé : Depuis une trentaine d'années, nous dit Françoise Champion, les croyances " parallèles " se sont progressivement développées dans nos sociétés occidentales. Elle analyse ici, à partir de l'exemple significatif de la " nébuleuse mystique-ésotérique ", les conditions et mutations culturelles qui ont facilité leur essor.
En effet, nous dit l'auteur, on a assisté dès le début des années 1970 à un mouvement contre-culturel contestataire de la culture occidentale, notamment dans sa rationalité. Ce courant a conduit à un individualisme postmoderne qui s'est accompagné d'une déchristianisation des mentalités et d'une décomposition du religieux institutionnel au profit d'une religiosité diffuse, flottante, avide de mystère et d'étrangeté du monde et de l'homme. C'est ainsi que se sont affirmés les mystiques-ésotéristes, ces adeptes du merveilleux, du magique, qui font la part belle aux croyances parallèles.
À cette déprise des institutions, se sont ajoutées les diverses interrogations sur la nature de la vérité scientifique et sur la possibilité de nouveaux " paradigmes ", qui ont remis en cause la " science classique ". Or, la recherche d'une science plus complexe n'a guère abouti. C'est ainsi qu'une nouvelle convergence entre science et spiritualité s'est imposée et affirmée au colloque de Cordoue, rendant possibles toutes sortes de réalités non ordinaires.
Enfin, nous explique Françoise Champion, l'individu contemporain crédite avant tout son expérience personnelle, se plaît à privilégier le flou des références et cultive volontairement l'ambiguïté et l'incertitude. L'utile prime sur la vérité, et l'important est ce qu'une croyance peut lui apporter en termes de bien-être, de bonheur et de solution à ses problèmes personnels. L'individu contemporain se veut toujours plus indépendant, plus libre de choisir et d'expérimenter, en dedans comme en dehors des systèmes les mieux établis.
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Titre : L'avenir du christianisme en France Type de document : texte imprimé Auteurs : JONCHERAY Jean, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 81-92 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 81-92Tags : France|Religion|Système de valeurs Résumé : Deux thèses aujourd'hui s'opposent sur la place des religions : celle de Samuel Huntington suivant laquelle des différences durables existeraient entre les civilisations chrétienne, islamique, confucéenne et autres qui, tôt ou tard, conduiraient inéluctablement vers des conflits ; celle selon laquelle les processus de modernisation et de postmodernisation se traduiraient par des changements culturels généralisés, une certaine convergence des valeurs en dépit des différences religieuses d'origine.
Jean Joncheray, s'appuyant sur un article de Ronald Inglehart, montre d'abord que ces deux thèses ne sont pas aussi incompatibles qu'il y paraît, ne fût-ce qu'en raison de la " tolérance croissante de la diversité ". Puis, s'intéressant plus particulièrement à la situation du christianisme en Europe, il se demande toutefois si celui-ci ne serait pas " la religion de la sortie de la religion". En effet, reprenant ici les arguments de Marcel Gauchet, il montre que - en renonçant à imposer la vérité par la force -, les chrétiens auraient ouvert la voie vers les droits de l'homme, la liberté de conscience et donc, pour une part, vers le déclin de la religion.
Mais les choses ne sont pas aussi simples et l'auteur finalement esquisse trois scénarios possibles pour le catholicisme en France :
- celui du " repli identitaire" dans lequel se réfugierait une petite minorité de catholiques pratiquants ;
- celui de la "réduction culturelle" qui serait marquée par le fait que la culture française demeurerait imprégnée de valeurs chrétiennes, celles-ci faisant partie du "patrimoine historique diffus" de notre société ;
- celui de " renouvellement de l'approche croyante" qui résulterait d'une société démocratique, pluraliste et laïque cherchant à se redoter de valeurs communes à caractère humaniste.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'avenir du christianisme en France [texte imprimé] / JONCHERAY Jean, Auteur . - 2001 . - pp. 81-92.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 81-92Tags : France|Religion|Système de valeurs Résumé : Deux thèses aujourd'hui s'opposent sur la place des religions : celle de Samuel Huntington suivant laquelle des différences durables existeraient entre les civilisations chrétienne, islamique, confucéenne et autres qui, tôt ou tard, conduiraient inéluctablement vers des conflits ; celle selon laquelle les processus de modernisation et de postmodernisation se traduiraient par des changements culturels généralisés, une certaine convergence des valeurs en dépit des différences religieuses d'origine.
Jean Joncheray, s'appuyant sur un article de Ronald Inglehart, montre d'abord que ces deux thèses ne sont pas aussi incompatibles qu'il y paraît, ne fût-ce qu'en raison de la " tolérance croissante de la diversité ". Puis, s'intéressant plus particulièrement à la situation du christianisme en Europe, il se demande toutefois si celui-ci ne serait pas " la religion de la sortie de la religion". En effet, reprenant ici les arguments de Marcel Gauchet, il montre que - en renonçant à imposer la vérité par la force -, les chrétiens auraient ouvert la voie vers les droits de l'homme, la liberté de conscience et donc, pour une part, vers le déclin de la religion.
Mais les choses ne sont pas aussi simples et l'auteur finalement esquisse trois scénarios possibles pour le catholicisme en France :
- celui du " repli identitaire" dans lequel se réfugierait une petite minorité de catholiques pratiquants ;
- celui de la "réduction culturelle" qui serait marquée par le fait que la culture française demeurerait imprégnée de valeurs chrétiennes, celles-ci faisant partie du "patrimoine historique diffus" de notre société ;
- celui de " renouvellement de l'approche croyante" qui résulterait d'une société démocratique, pluraliste et laïque cherchant à se redoter de valeurs communes à caractère humaniste.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Le devenir de la religion en Occident. Réflexion sociologique sur les croyances et les pratiques / LAMBERT Yves in Futuribles, 260 (janvier 2001)
[article]
Titre : Le devenir de la religion en Occident. Réflexion sociologique sur les croyances et les pratiques Type de document : texte imprimé Auteurs : LAMBERT Yves, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 23-38 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 23-38Tags : Europe occidentale|Religion|Système de valeurs Résumé : Alors que dans les années 1960-1970, la religion s'effaçait, depuis 20 ou 30 ans on assiste à l'explosion de formes de spiritualité désormais, certes, plus diffuses et individualisées. Mais, au-delà de ces deux séquences, de sécularisation puis de recomposition, pour Yves Lambert nous assistons à des phénomènes de déclin, d'adaptation, de réactions conservatrices et d'innovation que le sociologue des religions s'attache ici à expliciter.
Le déclin résulte, selon lui, de la modernité et des valeurs qui la caractérisent : le primat accordé à la raison, à l'individualisme, à la différenciation. Mais, avec " l'ultramodernité ", ces mêmes valeurs (de rationalité, d'individualisme...) se trouvent relativisées, ce qui ôte à la religion ses concurrents les plus redoutables mais amène l'Église aussi à renoncer à ses prétentions hégémoniques. Les religions elles-mêmes se trouvent relativisées : elles perdent de leur autorité et se développent un " croire sans appartenance ", une foi plus personnelle.
Nous assistons alors à un processus d'adaptation. " La crise de la rationalité favorise la recherche de l'expression des affects et de l'expérience subjective du divin [...] ; nous allons vers un christianisme à la carte " et observons un regain de croyances multiformes en même temps qu'un rapprochement du divin et de l'humain. Donc, au principe d'autorité, de transcendance, se substitue une quête spirituelle plus spontanée, plus individualisée. Et de la religion, on attend non plus la vérité mais qu'elle apporte quelque chose dans cette quête nouvelle d'épanouissement. Décomposition ou recomposition du christianisme ? demande alors Y. Lambert qui, finalement, estime qu'en abandonnant son caractère totalitaire, celui-ci est plutôt cohérent avec les valeurs qui le fondent.
Mais l'auteur reconnaît que ce processus s'accompagne aussi de réactions conservatrices. Toutefois, en se fondant sur les enquêtes disponibles, il remarque que les fondamentalistes partout demeurent minoritaires et que l'adaptation du christianisme à la modernité révèle de sa part d'étonnantes capacités d'innovation. Il souligne ainsi l'expansion de nouvelles formes religieuses caractéristiques de " l'ultramodernité " : l'individualisation, l'autospiritualité, le pragmatisme, la mobilité...
Ces quatre types d'évolution existent mais ne sont pas équiprobables, indique l'auteur en conclusion, et le " foisonnement évolutif du religieux " peut, suivant les régions, donner naissance à des mouvements sociaux fort divers.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Le devenir de la religion en Occident. Réflexion sociologique sur les croyances et les pratiques [texte imprimé] / LAMBERT Yves, Auteur . - 2001 . - pp. 23-38.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 260 (janvier 2001) . - pp. 23-38Tags : Europe occidentale|Religion|Système de valeurs Résumé : Alors que dans les années 1960-1970, la religion s'effaçait, depuis 20 ou 30 ans on assiste à l'explosion de formes de spiritualité désormais, certes, plus diffuses et individualisées. Mais, au-delà de ces deux séquences, de sécularisation puis de recomposition, pour Yves Lambert nous assistons à des phénomènes de déclin, d'adaptation, de réactions conservatrices et d'innovation que le sociologue des religions s'attache ici à expliciter.
Le déclin résulte, selon lui, de la modernité et des valeurs qui la caractérisent : le primat accordé à la raison, à l'individualisme, à la différenciation. Mais, avec " l'ultramodernité ", ces mêmes valeurs (de rationalité, d'individualisme...) se trouvent relativisées, ce qui ôte à la religion ses concurrents les plus redoutables mais amène l'Église aussi à renoncer à ses prétentions hégémoniques. Les religions elles-mêmes se trouvent relativisées : elles perdent de leur autorité et se développent un " croire sans appartenance ", une foi plus personnelle.
Nous assistons alors à un processus d'adaptation. " La crise de la rationalité favorise la recherche de l'expression des affects et de l'expérience subjective du divin [...] ; nous allons vers un christianisme à la carte " et observons un regain de croyances multiformes en même temps qu'un rapprochement du divin et de l'humain. Donc, au principe d'autorité, de transcendance, se substitue une quête spirituelle plus spontanée, plus individualisée. Et de la religion, on attend non plus la vérité mais qu'elle apporte quelque chose dans cette quête nouvelle d'épanouissement. Décomposition ou recomposition du christianisme ? demande alors Y. Lambert qui, finalement, estime qu'en abandonnant son caractère totalitaire, celui-ci est plutôt cohérent avec les valeurs qui le fondent.
Mais l'auteur reconnaît que ce processus s'accompagne aussi de réactions conservatrices. Toutefois, en se fondant sur les enquêtes disponibles, il remarque que les fondamentalistes partout demeurent minoritaires et que l'adaptation du christianisme à la modernité révèle de sa part d'étonnantes capacités d'innovation. Il souligne ainsi l'expansion de nouvelles formes religieuses caractéristiques de " l'ultramodernité " : l'individualisation, l'autospiritualité, le pragmatisme, la mobilité...
Ces quatre types d'évolution existent mais ne sont pas équiprobables, indique l'auteur en conclusion, et le " foisonnement évolutif du religieux " peut, suivant les régions, donner naissance à des mouvements sociaux fort divers.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P101 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : La diplomatie vaticane à l'aube du XXIe siècle Type de document : texte imprimé Auteurs : MONTES Jérôme, Auteur Année de publication : 2003 Article en page(s) : pp. 45-54 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 284 (mars 2003) . - pp. 45-54Tags : Politique étrangère|Religion Résumé : La plus vaste communauté religieuse, avec un milliard de fidèles, l'Église catholique multiplie les initiatives pour s'imposer mondialement. Jérôme Montes analyse les principaux ressorts de cette diplomatie vaticane.
Le pape, nous dit-il, y joue un rôle central. Sa perception du monde détermine le comportement de son Église qui doit continuer à rayonner mais aussi, fait plus nouveau, asseoir une autorité politique. Il doit donc être sur tous les fronts et mettre en scène son pontificat.
La diplomatie vaticane s'efforce de relayer ses propos sur l'échiquier international. Radios, journaux, chaînes de télévision, site Internet sont autant d'instruments dont elle dispose pour exercer son influence. À ces outils médiatiques s'ajoute une catéchèse itinérante qui confère aux déplacements pontificaux une dimension politique non négligeable et permet au pape de s'exprimer contre le racisme, les injustices et les conflits.
Outre les canaux diplomatiques traditionnels, le Vatican prend également appui sur de nouveaux réseaux d'acteurs non étatiques, qui ont pour mission de défendre, au nom du pape, les droits humains, et constituent un cadre idoine pour tisser des liens diplomatiques informels en attendant la pleine intégration du Saint-Siège à l'Organisation des Nations unies. Enfin, la poursuite de l'oecuménisme, du dialogue interreligieux, cher à l'Église universelle, devrait demeurer un axe important de cette diplomatie vaticane.
En conclusion, nous dit l'auteur, le prochain souverain pontife devra redéfinir la place du Saint-Siège et, à l'image de Jean-Paul II, être un pape pèlerin, présent mondialement et capable de capter l'attention des médias s'il veut relever les défis de la modernité et la montée du fondamentalisme.En ligne : http://www.futuribles.com [article] La diplomatie vaticane à l'aube du XXIe siècle [texte imprimé] / MONTES Jérôme, Auteur . - 2003 . - pp. 45-54.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 284 (mars 2003) . - pp. 45-54Tags : Politique étrangère|Religion Résumé : La plus vaste communauté religieuse, avec un milliard de fidèles, l'Église catholique multiplie les initiatives pour s'imposer mondialement. Jérôme Montes analyse les principaux ressorts de cette diplomatie vaticane.
Le pape, nous dit-il, y joue un rôle central. Sa perception du monde détermine le comportement de son Église qui doit continuer à rayonner mais aussi, fait plus nouveau, asseoir une autorité politique. Il doit donc être sur tous les fronts et mettre en scène son pontificat.
La diplomatie vaticane s'efforce de relayer ses propos sur l'échiquier international. Radios, journaux, chaînes de télévision, site Internet sont autant d'instruments dont elle dispose pour exercer son influence. À ces outils médiatiques s'ajoute une catéchèse itinérante qui confère aux déplacements pontificaux une dimension politique non négligeable et permet au pape de s'exprimer contre le racisme, les injustices et les conflits.
Outre les canaux diplomatiques traditionnels, le Vatican prend également appui sur de nouveaux réseaux d'acteurs non étatiques, qui ont pour mission de défendre, au nom du pape, les droits humains, et constituent un cadre idoine pour tisser des liens diplomatiques informels en attendant la pleine intégration du Saint-Siège à l'Organisation des Nations unies. Enfin, la poursuite de l'oecuménisme, du dialogue interreligieux, cher à l'Église universelle, devrait demeurer un axe important de cette diplomatie vaticane.
En conclusion, nous dit l'auteur, le prochain souverain pontife devra redéfinir la place du Saint-Siège et, à l'image de Jean-Paul II, être un pape pèlerin, présent mondialement et capable de capter l'attention des médias s'il veut relever les défis de la modernité et la montée du fondamentalisme.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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