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147 résultat(s) recherche sur le tag 'États-Unis|Géopolitique'
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L'Amérique et le monde. À propos du livre d'Henry Kissinger, Does America Need a Foreign Policy ? / BÉHAR Pierre in Futuribles, 278 (septembre 2002)
[article]
Titre : L'Amérique et le monde. À propos du livre d'Henry Kissinger, Does America Need a Foreign Policy ? Type de document : texte imprimé Auteurs : BÉHAR Pierre, Auteur Année de publication : 2002 Article en page(s) : pp. 25-34 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 278 (septembre 2002) . - pp. 25-34Tags : États-Unis|Géopolitique Résumé : Ancien secrétaire d'État sous l'administration Nixon, éminent professeur de l'université de Harvard, prix Nobel de la paix, Henry Alfred Kissinger est un des meilleurs spécialistes de la politique étrangère américaine. Dans son dernier livre, Does America Need a Foreign Policy? (New York : Simon & Schuster, 2001), H. Kissinger insiste sur l'urgence, pour les États-Unis, de mettre en place une politique étrangère adaptée à la nouvelle donne mondiale.
Pierre Béhar, dont l'attention vis-à-vis de ces questions est sans relâche, a souhaité rendre compte de cet ouvrage. En effet, depuis le " choc psychologique du 11 septembre 2001 ", l'Amérique désorientée a besoin, plus que jamais, d'une politique étrangère subtile et nuancée.
Quelques recommandations de H. Kissinger sont mises en avant par P. Béhar, à savoir : a) la politique étrangère américaine doit être mondiale et les attitudes globalisantes et simplificatrices que sont l'idéalisme " de gauche " (une inéluctable marche du monde vers la démocratie) et le réalisme " de droite " (la victoire du monde libre et l'extension de l'hégémonie américaine) nient toute politique étrangère ; b) la nécessaire politique étrangère américaine doit être " raisonnée " et doit définir, pour chaque partie du monde, les actions à entreprendre par les États-Unis pour conduire à un état de droit et un état de paix ; à un système impérial mondial, il faut préférer un système international qui serait un subtil équilibre entre les forces du monde, tout en garantissant la prééminence américaine ; c) face aux rapprochements et aux regroupements régionaux qui s'opèrent à travers le monde, il faut créer des systèmes de relations internationales politiques et économiques qui soient subordonnés à l'assentiment des Américains ; d) la mondialisation, sous ses aspects économique et juridique, ne peut prétendre supplanter la politique étrangère ; e) enfin, les États-Unis doivent être le moteur et le soutien de l'action éthique dans le monde, et de tout progrès vers un ordre moral mondial plus humain.
Tout cela renforce l'idée que la politique étrangère américaine sera déterminante pour l'évolution prochaine, voire immédiate, du monde, notamment si l'on considère que la Russie et la Chine n'ont plus qu'une politique réactive et que l'Europe n'en a, à l'évidence, plus du tout.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'Amérique et le monde. À propos du livre d'Henry Kissinger, Does America Need a Foreign Policy ? [texte imprimé] / BÉHAR Pierre, Auteur . - 2002 . - pp. 25-34.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 278 (septembre 2002) . - pp. 25-34Tags : États-Unis|Géopolitique Résumé : Ancien secrétaire d'État sous l'administration Nixon, éminent professeur de l'université de Harvard, prix Nobel de la paix, Henry Alfred Kissinger est un des meilleurs spécialistes de la politique étrangère américaine. Dans son dernier livre, Does America Need a Foreign Policy? (New York : Simon & Schuster, 2001), H. Kissinger insiste sur l'urgence, pour les États-Unis, de mettre en place une politique étrangère adaptée à la nouvelle donne mondiale.
Pierre Béhar, dont l'attention vis-à-vis de ces questions est sans relâche, a souhaité rendre compte de cet ouvrage. En effet, depuis le " choc psychologique du 11 septembre 2001 ", l'Amérique désorientée a besoin, plus que jamais, d'une politique étrangère subtile et nuancée.
Quelques recommandations de H. Kissinger sont mises en avant par P. Béhar, à savoir : a) la politique étrangère américaine doit être mondiale et les attitudes globalisantes et simplificatrices que sont l'idéalisme " de gauche " (une inéluctable marche du monde vers la démocratie) et le réalisme " de droite " (la victoire du monde libre et l'extension de l'hégémonie américaine) nient toute politique étrangère ; b) la nécessaire politique étrangère américaine doit être " raisonnée " et doit définir, pour chaque partie du monde, les actions à entreprendre par les États-Unis pour conduire à un état de droit et un état de paix ; à un système impérial mondial, il faut préférer un système international qui serait un subtil équilibre entre les forces du monde, tout en garantissant la prééminence américaine ; c) face aux rapprochements et aux regroupements régionaux qui s'opèrent à travers le monde, il faut créer des systèmes de relations internationales politiques et économiques qui soient subordonnés à l'assentiment des Américains ; d) la mondialisation, sous ses aspects économique et juridique, ne peut prétendre supplanter la politique étrangère ; e) enfin, les États-Unis doivent être le moteur et le soutien de l'action éthique dans le monde, et de tout progrès vers un ordre moral mondial plus humain.
Tout cela renforce l'idée que la politique étrangère américaine sera déterminante pour l'évolution prochaine, voire immédiate, du monde, notamment si l'on considère que la Russie et la Chine n'ont plus qu'une politique réactive et que l'Europe n'en a, à l'évidence, plus du tout.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P120 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Dix questions clés pour demain. La guerre, les coûts et les issues / MARIEN Michael in Futuribles, 269 (novembre 2001)
[article]
Titre : Dix questions clés pour demain. La guerre, les coûts et les issues Type de document : texte imprimé Auteurs : MARIEN Michael, Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 65-72 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 269 (novembre 2001) . - pp. 65-72Tags : États-Unis|Géopolitique|Terrorisme Résumé : Les événements du 11 septembre 2001 constituent une rupture majeure ; ils marquent le début d'une ère nouvelle, peut-être celui d'une troisième guerre mondiale. Ainsi est introduit le texte de Michael Marien, l'homme peut-être le mieux informé des travaux de prospective menés aux États-Unis depuis 30 ans et qui, aussitôt après l'agression du 11 septembre, a invité une trentaine de prospectivistes à réagir aux événements et à décrire les conséquences qui pourraient selon eux en résulter.
En s'appuyant sur la douzaine de réponses reçues et, plus largement, sur une trentaine de textes (disponibles sur le site Internet de la World Future Society www.wfs.org), l'auteur rappelle d'abord que de nombreux prospectivistes nous avaient déjà mis en garde contre une action terroriste majeure même si, bien entendu, celle-ci, et les formes particulières qu'elle a pu prendre, n'avait pas été précisément prévue.
Plutôt que nous décrire des scénarios, Michael Marien résume ici les réflexions que suscitent trois types de questions, celles afférentes à la guerre, aux coûts et aux issues qui peuvent en résulter.
Sur la guerre elle-même, l'auteur souligne d'abord le risque qu'il y ait de nouvelles attaques, éventuellement de plus grande ampleur, de nature nucléaire, biologique ou chimique. Rappelant ensuite que l'offensive déclarée contre le terrorisme durera fort longtemps, il s'interroge sur la possibilité d'une issue positive et s'inquiète à cet égard de la solidité des alliances nouées par les Américains dans les pays occidentaux où le soutien populaire pourrait s'affaiblir, a fortiori dans les pays musulmans, notamment au Pakistan et en Arabie Saoudite.
Sur les coûts de l'opération, la première question est évidemment de savoir si, comme à l'issue de la guerre du Golfe, s'instaure une nouvelle ère de prospérité ou si, au contraire, le conflit aggrave la récession. Mais au-delà de cette question économique, Michael Marien souligne que le renforcement des mesures de sécurité se fera sans doute au détriment des libertés individuelles et s'interroge sur l'avenir à long terme de celles-ci. Il évoque les sacrifices auxquels pourraient être contraints les Américains, et surtout le monde musulman, en particulier les Afghans déjà fort éprouvés. Enfin, Michael Marien craint que ce conflit relègue au second plan bon nombre de questions majeures telles que le réchauffement planétaire et l'instauration de politiques de développement durable.
Quant aux issues, l'auteur met l'accent sur deux points essentiels : le défi considérable que constitue la lutte contre l'argent d'origine illégale et criminelle qui représenterait plusieurs milliers de milliards de dollars US, et la nécessité donc d'une sérieuse réorganisation du système bancaire international qui se trouverait, par là même, assaini. Ensuite, le fait que, sous réserve que l'on s'attaque réellement aux racines diverses du terrorisme, les événements pourraient marquer le début d'une nouvelle ère, les Américains faisant l'apprentissage du multilatéralisme, qui serait marquée par l'avènement d'un monde plus équitable et solidaire, par un respect plus universel des droits de l'homme et de la démocratie...En ligne : http://www.futuribles.com [article] Dix questions clés pour demain. La guerre, les coûts et les issues [texte imprimé] / MARIEN Michael, Auteur . - 2001 . - pp. 65-72.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 269 (novembre 2001) . - pp. 65-72Tags : États-Unis|Géopolitique|Terrorisme Résumé : Les événements du 11 septembre 2001 constituent une rupture majeure ; ils marquent le début d'une ère nouvelle, peut-être celui d'une troisième guerre mondiale. Ainsi est introduit le texte de Michael Marien, l'homme peut-être le mieux informé des travaux de prospective menés aux États-Unis depuis 30 ans et qui, aussitôt après l'agression du 11 septembre, a invité une trentaine de prospectivistes à réagir aux événements et à décrire les conséquences qui pourraient selon eux en résulter.
En s'appuyant sur la douzaine de réponses reçues et, plus largement, sur une trentaine de textes (disponibles sur le site Internet de la World Future Society www.wfs.org), l'auteur rappelle d'abord que de nombreux prospectivistes nous avaient déjà mis en garde contre une action terroriste majeure même si, bien entendu, celle-ci, et les formes particulières qu'elle a pu prendre, n'avait pas été précisément prévue.
Plutôt que nous décrire des scénarios, Michael Marien résume ici les réflexions que suscitent trois types de questions, celles afférentes à la guerre, aux coûts et aux issues qui peuvent en résulter.
Sur la guerre elle-même, l'auteur souligne d'abord le risque qu'il y ait de nouvelles attaques, éventuellement de plus grande ampleur, de nature nucléaire, biologique ou chimique. Rappelant ensuite que l'offensive déclarée contre le terrorisme durera fort longtemps, il s'interroge sur la possibilité d'une issue positive et s'inquiète à cet égard de la solidité des alliances nouées par les Américains dans les pays occidentaux où le soutien populaire pourrait s'affaiblir, a fortiori dans les pays musulmans, notamment au Pakistan et en Arabie Saoudite.
Sur les coûts de l'opération, la première question est évidemment de savoir si, comme à l'issue de la guerre du Golfe, s'instaure une nouvelle ère de prospérité ou si, au contraire, le conflit aggrave la récession. Mais au-delà de cette question économique, Michael Marien souligne que le renforcement des mesures de sécurité se fera sans doute au détriment des libertés individuelles et s'interroge sur l'avenir à long terme de celles-ci. Il évoque les sacrifices auxquels pourraient être contraints les Américains, et surtout le monde musulman, en particulier les Afghans déjà fort éprouvés. Enfin, Michael Marien craint que ce conflit relègue au second plan bon nombre de questions majeures telles que le réchauffement planétaire et l'instauration de politiques de développement durable.
Quant aux issues, l'auteur met l'accent sur deux points essentiels : le défi considérable que constitue la lutte contre l'argent d'origine illégale et criminelle qui représenterait plusieurs milliers de milliards de dollars US, et la nécessité donc d'une sérieuse réorganisation du système bancaire international qui se trouverait, par là même, assaini. Ensuite, le fait que, sous réserve que l'on s'attaque réellement aux racines diverses du terrorisme, les événements pourraient marquer le début d'une nouvelle ère, les Américains faisant l'apprentissage du multilatéralisme, qui serait marquée par l'avènement d'un monde plus équitable et solidaire, par un respect plus universel des droits de l'homme et de la démocratie...En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P111 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Justifier la guerre ? Et justifier la torture ? Autour du schisme atlantique / Jean-Jacques Salomon in Futuribles, 316 (février 2006)
[article]
Titre : Justifier la guerre ? Et justifier la torture ? Autour du schisme atlantique Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Jacques Salomon (1929-....), Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 47-58 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 316 (février 2006) . - pp. 47-58Tags : États-Unis|Géopolitique|Guerre Résumé : Avec la fin de la guerre froide, beaucoup espéraient que le recours à la guerre disparaîtrait progressivement ; 15 ans plus tard, force est de constater que tel n'a pas été le cas. La violence a persisté sous différentes formes : guerres civiles, nettoyages ethniques, génocides, terrorisme, etc. Comment y répondre, en particulier lorsque l'on est un pays démocratique ? Peut-on opposer la violence à la violence et selon quelles " règles " ? Y a-t-il des ingérences plus légitimes que d'autres ?
Telles sont ici quelques-unes des questions traitées par Jean-Jacques Salomon, au travers de l'analyse d'un ouvrage collectif dirigé par Pierre Hassner et Gilles Andréani, Justifier la guerre ? (Paris : Presses de Sciences Po, 2005), et de quelques autres ouvrages relatifs aux aspects éthiques dans les relations internationales. Bien évidemment, dans ce débat, l'opposition entre les points de vue européen et américain occupe une place de choix, tout comme le problème de l'unilatéralisme des États-Unis conjugué à leur toute-puissance et à leur refus de se voir appliquer les règles internationales en matière de droit de la guerre et de respect des droits des prisonniers.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Justifier la guerre ? Et justifier la torture ? Autour du schisme atlantique [texte imprimé] / Jean-Jacques Salomon (1929-....), Auteur . - 2006 . - pp. 47-58.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 316 (février 2006) . - pp. 47-58Tags : États-Unis|Géopolitique|Guerre Résumé : Avec la fin de la guerre froide, beaucoup espéraient que le recours à la guerre disparaîtrait progressivement ; 15 ans plus tard, force est de constater que tel n'a pas été le cas. La violence a persisté sous différentes formes : guerres civiles, nettoyages ethniques, génocides, terrorisme, etc. Comment y répondre, en particulier lorsque l'on est un pays démocratique ? Peut-on opposer la violence à la violence et selon quelles " règles " ? Y a-t-il des ingérences plus légitimes que d'autres ?
Telles sont ici quelques-unes des questions traitées par Jean-Jacques Salomon, au travers de l'analyse d'un ouvrage collectif dirigé par Pierre Hassner et Gilles Andréani, Justifier la guerre ? (Paris : Presses de Sciences Po, 2005), et de quelques autres ouvrages relatifs aux aspects éthiques dans les relations internationales. Bien évidemment, dans ce débat, l'opposition entre les points de vue européen et américain occupe une place de choix, tout comme le problème de l'unilatéralisme des États-Unis conjugué à leur toute-puissance et à leur refus de se voir appliquer les règles internationales en matière de droit de la guerre et de respect des droits des prisonniers.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P1100 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible De la politique étrangère américaine. Buffalo Bill contre Oussama ben Laden / Jean-Jacques Salomon in Futuribles, 280 (novembre 2002)
[article]
Titre : De la politique étrangère américaine. Buffalo Bill contre Oussama ben Laden Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Jacques Salomon (1929-....), Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : pp. 31-38 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 280 (novembre 2002) . - pp. 31-38Tags : États-Unis|Géopolitique|Politique étrangère Résumé : Les livres consacrés à l'antiaméricanisme en France se multiplient, et il est vrai que dans les relations passionnelles entre la France et les États-Unis, le dépit et le ressentiment du faible au fort n'ont cessé de donner lieu à des critiques où le dénigrement a longtemps était fait d'ignorance plus encore que d'arrogance. Il importe aujourd'hui de " relativiser cet antiaméricanisme " : d'une part, parce que les Français (en particulier les jeunes) ont appris à voyager à travers les États-Unis et ont donc moins d'idées reçues que leurs aînés ; d'autre part et surtout parce que c'est aller vite en besogne que de dénoncer comme antiaméricaine toute analyse critique de la politique étrangère des États-Unis. Une critique d'autant plus légitime qu'il existe, parmi les républicains et les démocrates américains, des analystes qui se défendent de prendre pour argent comptant les déclarations du président Bush Jr dans sa croisade contre " les forces du mal " incarnées en particulier par l'Irak de Saddam Hussein.
Encore faut-il connaître et comprendre les racines profondes de ce qui définit l'unilatéralisme aujourd'hui si agressivement revendiqué par la nouvelle administration américaine et, au-delà de ses sources historiques et culturelles, le poids que la doctrine jacksonienne a toujours plus ou moins intensément exercé dans la définition et la mise en oeuvre de la politique étrangère des États-Unis. Certes, si imperium il y a, rappelle Jean-Jacques Salomon, il tient d'abord aux carences de l'Europe.
En présentant un texte de Walter Russel Mead, il résume certains des passages qui n'ont pu être publiés, faute de place, et souligne combien la tentation de l'unilatéralisme renvoie à des pratiques et des valeurs profondément inscrites dans la mentalité populaire : code de l'honneur et conviction religieuse dans la capacité américaine à toujours relever ses défis. L'image du cow-boy, champion solitaire du bien contre Oussama ben Laden ou Saddam Hussein, reflète toute la mythologie dont les westerns se sont inspirés et que certains commentateurs américains n'hésitent pas à invoquer pour dénoncer les réserves et les hésitations, sinon la pente munichoise, de leurs alliés européens.
Ce texte est d'autant plus révélateur qu'il a été publié plus d'un an avant les attentats du 11 septembre 2001. Comme pour Pearl Harbor, ce n'est pas tant le nombre de victimes qui explique la réaction jacksonienne des États-Unis que l'intensité du haut-le-coeur provoqué par le viol du sanctuaire. Et c'est éclairer tout à la fois une autre vision du monde que celle qui prévalut à Washington sous la guerre froide, une vision qui se passe du soutien des alliés, tourne le dos aux alliances de naguère, récuse toute solidarité internationale et entend régler seule les comptes avec les adversaires terroristes, pour ne plus défendre que les intérêts propres des États-Unis. Dans cette véritable croisade, on perçoit l'odeur du pétrole, comme le suggère W.R. Mead, bien plus que la compassion pour les victimes de Saddam Hussein. Assurément, les deux rives de l'Atlantique ne sont plus sur la même longueur d'ondes. Mais si son article avait été écrit par un Français, ne l'aurait-on pas dénoncé comme une pièce de plus dans le dossier de l'antiaméricanisme ?En ligne : http://www.futuribles.com [article] De la politique étrangère américaine. Buffalo Bill contre Oussama ben Laden [texte imprimé] / Jean-Jacques Salomon (1929-....), Auteur . - 2022 . - pp. 31-38.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 280 (novembre 2002) . - pp. 31-38Tags : États-Unis|Géopolitique|Politique étrangère Résumé : Les livres consacrés à l'antiaméricanisme en France se multiplient, et il est vrai que dans les relations passionnelles entre la France et les États-Unis, le dépit et le ressentiment du faible au fort n'ont cessé de donner lieu à des critiques où le dénigrement a longtemps était fait d'ignorance plus encore que d'arrogance. Il importe aujourd'hui de " relativiser cet antiaméricanisme " : d'une part, parce que les Français (en particulier les jeunes) ont appris à voyager à travers les États-Unis et ont donc moins d'idées reçues que leurs aînés ; d'autre part et surtout parce que c'est aller vite en besogne que de dénoncer comme antiaméricaine toute analyse critique de la politique étrangère des États-Unis. Une critique d'autant plus légitime qu'il existe, parmi les républicains et les démocrates américains, des analystes qui se défendent de prendre pour argent comptant les déclarations du président Bush Jr dans sa croisade contre " les forces du mal " incarnées en particulier par l'Irak de Saddam Hussein.
Encore faut-il connaître et comprendre les racines profondes de ce qui définit l'unilatéralisme aujourd'hui si agressivement revendiqué par la nouvelle administration américaine et, au-delà de ses sources historiques et culturelles, le poids que la doctrine jacksonienne a toujours plus ou moins intensément exercé dans la définition et la mise en oeuvre de la politique étrangère des États-Unis. Certes, si imperium il y a, rappelle Jean-Jacques Salomon, il tient d'abord aux carences de l'Europe.
En présentant un texte de Walter Russel Mead, il résume certains des passages qui n'ont pu être publiés, faute de place, et souligne combien la tentation de l'unilatéralisme renvoie à des pratiques et des valeurs profondément inscrites dans la mentalité populaire : code de l'honneur et conviction religieuse dans la capacité américaine à toujours relever ses défis. L'image du cow-boy, champion solitaire du bien contre Oussama ben Laden ou Saddam Hussein, reflète toute la mythologie dont les westerns se sont inspirés et que certains commentateurs américains n'hésitent pas à invoquer pour dénoncer les réserves et les hésitations, sinon la pente munichoise, de leurs alliés européens.
Ce texte est d'autant plus révélateur qu'il a été publié plus d'un an avant les attentats du 11 septembre 2001. Comme pour Pearl Harbor, ce n'est pas tant le nombre de victimes qui explique la réaction jacksonienne des États-Unis que l'intensité du haut-le-coeur provoqué par le viol du sanctuaire. Et c'est éclairer tout à la fois une autre vision du monde que celle qui prévalut à Washington sous la guerre froide, une vision qui se passe du soutien des alliés, tourne le dos aux alliances de naguère, récuse toute solidarité internationale et entend régler seule les comptes avec les adversaires terroristes, pour ne plus défendre que les intérêts propres des États-Unis. Dans cette véritable croisade, on perçoit l'odeur du pétrole, comme le suggère W.R. Mead, bien plus que la compassion pour les victimes de Saddam Hussein. Assurément, les deux rives de l'Atlantique ne sont plus sur la même longueur d'ondes. Mais si son article avait été écrit par un Français, ne l'aurait-on pas dénoncé comme une pièce de plus dans le dossier de l'antiaméricanisme ?En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P122 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : Le retour de la guerre des étoiles Type de document : texte imprimé Auteurs : BONNAURE Pierre, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp. 67-74 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 258 (novembre 2000) . - pp. 67-74Tags : États-Unis|Géopolitique|Politique de défense|Armes nucléaires Résumé : C'est 10 ans après la fin de la guerre froide, nous dit Pierre Bonnaure, que Bill Clinton décide de faire resurgir, aux États-Unis, le dossier de la défense antimissile, soucieux de rassurer l'opinion publique contre les menaces éventuelles d'" États voyous ". Certes, le président américain vient, à la veille de la fin de son mandat, de renvoyer la décision à plus tard, mais la question reste ouverte.
Réactualiser la stratégie de dissuasion nucléaire, revoir les différents traités qui définissent les règles du jeu, cela risque de déstabiliser les acteurs, signataires ou non, et d'avoir des effets pervers : abus de puissance, renforcements de programmes nucléaires, reprise de la course aux armements, remise en question des alliances traditionnelles et du rôle de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), sans parler d'apocalypse nucléaire.
Créer un nouveau parapluie de protection et de dissuasion, limité aux États-Unis ou étendu à ses alliés, c'est remettre en question les politiques de défense et de non-prolifération nucléaire, au risque d'inciter la Russie à adopter une posture de fermeté et d'ébranler le fragile édifice de la sécurité mondiale.
Comment prévenir la prolifération et l'emploi des armes de destruction massive ? Tel est le lourd dossier que laisse Bill Clinton à son successeur.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Le retour de la guerre des étoiles [texte imprimé] / BONNAURE Pierre, Auteur . - 2000 . - pp. 67-74.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 258 (novembre 2000) . - pp. 67-74Tags : États-Unis|Géopolitique|Politique de défense|Armes nucléaires Résumé : C'est 10 ans après la fin de la guerre froide, nous dit Pierre Bonnaure, que Bill Clinton décide de faire resurgir, aux États-Unis, le dossier de la défense antimissile, soucieux de rassurer l'opinion publique contre les menaces éventuelles d'" États voyous ". Certes, le président américain vient, à la veille de la fin de son mandat, de renvoyer la décision à plus tard, mais la question reste ouverte.
Réactualiser la stratégie de dissuasion nucléaire, revoir les différents traités qui définissent les règles du jeu, cela risque de déstabiliser les acteurs, signataires ou non, et d'avoir des effets pervers : abus de puissance, renforcements de programmes nucléaires, reprise de la course aux armements, remise en question des alliances traditionnelles et du rôle de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), sans parler d'apocalypse nucléaire.
Créer un nouveau parapluie de protection et de dissuasion, limité aux États-Unis ou étendu à ses alliés, c'est remettre en question les politiques de défense et de non-prolifération nucléaire, au risque d'inciter la Russie à adopter une posture de fermeté et d'ébranler le fragile édifice de la sécurité mondiale.
Comment prévenir la prolifération et l'emploi des armes de destruction massive ? Tel est le lourd dossier que laisse Bill Clinton à son successeur.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P99 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : Retour au Moyen Âge ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Jacques Salomon (1929-....), Auteur Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 45-50 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 269 (novembre 2001) . - pp. 45-50Tags : États-Unis|Géopolitique|Terrorisme Résumé : Non, Monsieur Fukuyama, la fin du communisme ne marquait pas " la fin de l'histoire ", la victoire définitive de l'idéologie libérale incarnée par les États-Unis, affirme Jean-Jacques Salomon qui nous rappelle que Pierre Hassner, tout au contraire, craignait que l'après-guerre froide ne conduise à un nouveau Moyen Âge.
Les événements du 11 septembre marquent un tournant majeur sur la scène géopolitique et exigent de la part des États-Unis un changement profond d'attitude et de politique, affirme l'auteur. Pour en préciser la teneur, il nous livre une brève réflexion sur l'" avant " (un président nouvellement élu, chantre de l'ultralibéralisme, convaincu de l'hégémonie américaine et de la vocation universelle de son modèle de développement) et sur l'" après " qui serait marqué notamment par le retour d'un État fédéral résolument interventionniste et enfin décidé à lutter contre les aspects pervers d'un libéralisme débridé.
Que peut-on attendre de l'" après-demain " s'interroge, enfin, Jean-Jacques Salomon ? Peut-être que cette mobilisation antiterroriste stimulera l'intégration européenne ou bien amènera les pays développés à être moins arrogants, à rechercher les voies et moyens d'une paix durable et d'une coopération Nord-Sud qui passera par des renversements d'alliances et d'allégeances...
L'auteur, pour autant, n'exclut pas " l'embrasement du monde musulman " et souligne en définitive que " la guerre contre le terrorisme, à moins de s'attaquer résolument à ses sources et à ses racines profondes qui vont de la misère à l'humiliation et donc au ressentiment contre les sociétés riches, n'est précisément pas une guerre comme les autres : elle peut être sans fin ".En ligne : http://www.futuribles.com [article] Retour au Moyen Âge ? [texte imprimé] / Jean-Jacques Salomon (1929-....), Auteur . - 2001 . - pp. 45-50.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 269 (novembre 2001) . - pp. 45-50Tags : États-Unis|Géopolitique|Terrorisme Résumé : Non, Monsieur Fukuyama, la fin du communisme ne marquait pas " la fin de l'histoire ", la victoire définitive de l'idéologie libérale incarnée par les États-Unis, affirme Jean-Jacques Salomon qui nous rappelle que Pierre Hassner, tout au contraire, craignait que l'après-guerre froide ne conduise à un nouveau Moyen Âge.
Les événements du 11 septembre marquent un tournant majeur sur la scène géopolitique et exigent de la part des États-Unis un changement profond d'attitude et de politique, affirme l'auteur. Pour en préciser la teneur, il nous livre une brève réflexion sur l'" avant " (un président nouvellement élu, chantre de l'ultralibéralisme, convaincu de l'hégémonie américaine et de la vocation universelle de son modèle de développement) et sur l'" après " qui serait marqué notamment par le retour d'un État fédéral résolument interventionniste et enfin décidé à lutter contre les aspects pervers d'un libéralisme débridé.
Que peut-on attendre de l'" après-demain " s'interroge, enfin, Jean-Jacques Salomon ? Peut-être que cette mobilisation antiterroriste stimulera l'intégration européenne ou bien amènera les pays développés à être moins arrogants, à rechercher les voies et moyens d'une paix durable et d'une coopération Nord-Sud qui passera par des renversements d'alliances et d'allégeances...
L'auteur, pour autant, n'exclut pas " l'embrasement du monde musulman " et souligne en définitive que " la guerre contre le terrorisme, à moins de s'attaquer résolument à ses sources et à ses racines profondes qui vont de la misère à l'humiliation et donc au ressentiment contre les sociétés riches, n'est précisément pas une guerre comme les autres : elle peut être sans fin ".En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P111 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible L’avenir du leadership mondial. À propos du livre de Zbigniew Brzezinski, “Strategic Vision” / CAZES Bernard in Futuribles, 389 (octobre 2012)
[article]
Titre : L’avenir du leadership mondial. À propos du livre de Zbigniew Brzezinski, “Strategic Vision” Type de document : texte imprimé Auteurs : CAZES Bernard, Auteur Année de publication : 2012 Article en page(s) : pp. 21-26 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 389 (octobre 2012) . - pp. 21-26Tags : Coopération internationale. Relations internationales|États-Unis|Géopolitique|Politique étrangère Résumé : Les différentes crises qui ont frappé les États-Unis d’Amérique ces dernières décennies (attentats du 11 septembre 2001, crise économique et financière de 2007…), sur fond de blocages internationaux sur des sujets majeurs tels que la lutte contre le changement climatique et d’émergence de nouvelles puissances en Asie, ont remis en cause le statut de superpuissance mondiale de ce pays. Or, si ce déclin des États-Unis dans la gestion des affaires internationales se confirme, sans qu’aucune autre puissance, nationale ou régionale, ne prenne le relais, l’avenir du monde s’annonce bien sombre.
Tel est le diagnostic de Zbigniew Brzezinski dans son dernier ouvrage, dans lequel il détaille les éléments constitutifs de cette situation (les handicaps qui affectent les États-Unis et participent à ce déclin), projette les perspectives qui pourraient en découler à l’horizon 2025 et propose, au travers d’une « vision stratégique » (principalement destinée à orienter la politique américaine), les moyens d’éviter le chaos qui pourrait émaner d’un monde sans leadership.
Bernard Cazes a lu cet ouvrage pour Futuribles. Il en recense ici les principales idées et décrypte les grandes lignes de cette nouvelle « vision stratégique ».
En ligne : http://www.futuribles.com [article] L’avenir du leadership mondial. À propos du livre de Zbigniew Brzezinski, “Strategic Vision” [texte imprimé] / CAZES Bernard, Auteur . - 2012 . - pp. 21-26.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 389 (octobre 2012) . - pp. 21-26Tags : Coopération internationale. Relations internationales|États-Unis|Géopolitique|Politique étrangère Résumé : Les différentes crises qui ont frappé les États-Unis d’Amérique ces dernières décennies (attentats du 11 septembre 2001, crise économique et financière de 2007…), sur fond de blocages internationaux sur des sujets majeurs tels que la lutte contre le changement climatique et d’émergence de nouvelles puissances en Asie, ont remis en cause le statut de superpuissance mondiale de ce pays. Or, si ce déclin des États-Unis dans la gestion des affaires internationales se confirme, sans qu’aucune autre puissance, nationale ou régionale, ne prenne le relais, l’avenir du monde s’annonce bien sombre.
Tel est le diagnostic de Zbigniew Brzezinski dans son dernier ouvrage, dans lequel il détaille les éléments constitutifs de cette situation (les handicaps qui affectent les États-Unis et participent à ce déclin), projette les perspectives qui pourraient en découler à l’horizon 2025 et propose, au travers d’une « vision stratégique » (principalement destinée à orienter la politique américaine), les moyens d’éviter le chaos qui pourrait émaner d’un monde sans leadership.
Bernard Cazes a lu cet ouvrage pour Futuribles. Il en recense ici les principales idées et décrypte les grandes lignes de cette nouvelle « vision stratégique ».
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P1623 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible L'Amérique en crise / Denise Artaud
Titre : L'Amérique en crise : Roosevelt et le New Deal Type de document : texte imprimé Auteurs : Denise Artaud (1930-....), Auteur Editeur : Paris : A. Colin Année de publication : 1987 Importance : 239 p. Présentation : ill., couv. ill. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-200-37116-6 Prix : 85 F Note générale : Bibliogr. p. 227-232 . Index Langues : Français (fre) Tags : états-Unis Politique et gouvernement 1933-1945 Index. décimale : 973.916 L'Amérique en crise : Roosevelt et le New Deal [texte imprimé] / Denise Artaud (1930-....), Auteur . - Paris : A. Colin, 1987 . - 239 p. : ill., couv. ill. ; 21 cm.
ISBN : 978-2-200-37116-6 : 85 F
Bibliogr. p. 227-232 . Index
Langues : Français (fre)
Tags : états-Unis Politique et gouvernement 1933-1945 Index. décimale : 973.916 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 2376 900.73 / ART Livre HEM Casa Documentaires Disponible R1898 900.73 / ART Livre HEM Rabat Documentaires Disponible L'antiaméricanisme à la française. Mais qu'ont donc fait les Américains aux Français ? / DRANCOURT Michel in Futuribles, 280 (novembre 2002)
[article]
Titre : L'antiaméricanisme à la française. Mais qu'ont donc fait les Américains aux Français ? Type de document : texte imprimé Auteurs : DRANCOURT Michel, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : pp. 51-60 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 280 (novembre 2002) . - pp. 51-60Tags : États-Unis|France Résumé : L'antiaméricanisme est une tradition bien française. C'est ce qu'a voulu montrer Michel Drancourt en analysant pour Futuribles une série d'ouvrages soigneusement sélectionnés.
- Le premier ouvrage, L'Ennemi américain. Généalogie de l'antiaméricanisme français de Philippe Roger (Paris : Seuil, 2002), nous rappelle que le Nouveau Monde a, très tôt, été l'objet de nombreux préjugés. Mépris, dénigrement, les Français n'ont jamais caché leur hostilité envers cet impérialisme conquérant qui se veut universel.
- Le deuxième ouvrage, Après l'empire d'Emmanuel Todd (Paris : Gallimard, 2002), est un essai sur la décomposition du système américain et le parti pris français antiaméricain. Tout ce qui vient des États-Unis ne peut être que désastreux à terme. Les Français y dénoncent cette Amérique soucieuse de ses intérêts, qui se veut le garant d'une organisation mondiale. Et d'ajouter que cette Amérique capitaliste, dépendante du reste du monde est elle-même condamnée à terme.
- Le troisième ouvrage, The Paradox of American Power: Why the World's Only Superpower Can't Go It Alone de Joseph de S. Nye Jr (New York : Oxford University Press, 2002), cherche à convaincre les États-Unis que s'ils interviennent seuls dans le règlement des affaires étrangères, ils continueront d'être perçus comme coercitifs et arrogants. L'ordre international doit être un bien public pour le bénéfice de tous.
- Le quatrième ouvrage, Reconcilable Differences. US-French Relations in the New Era (Washington : Brookings Institution Press, 2000), plaide pour une réanimation de l'alliance franco-américaine. Les tensions, bien que d'origine économique, tiennent à des différences conceptuelles. Les auteurs militent pour une meilleure connaissance et compréhension mutuelles, et tentent de convaincre les alliés d'agir ensemble.
- Un dernier ouvrage, L'Autre Rive. Comprendre les Américains pour comprendre les Français de Pascal Baudry (Paris : Village mondial, à paraître en 2003), analyse les comportements américains et français en entreprise, en vue de contribuer à un rapprochement des uns et des autres, et de leur apprendre ainsi à mieux travailler ensemble.
Si l'hégémonie suscite rarement l'affection, Michel Drancourt attire néanmoins notre attention sur l'ouvrage de Jean-François Revel (L'Obsession antiaméricaine. Son fonctionnement, ses causes, ses inconséquences. Paris : Plon, 2002), qui dénonce cette " obsession antiaméricaine ".En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'antiaméricanisme à la française. Mais qu'ont donc fait les Américains aux Français ? [texte imprimé] / DRANCOURT Michel, Auteur . - 2022 . - pp. 51-60.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 280 (novembre 2002) . - pp. 51-60Tags : États-Unis|France Résumé : L'antiaméricanisme est une tradition bien française. C'est ce qu'a voulu montrer Michel Drancourt en analysant pour Futuribles une série d'ouvrages soigneusement sélectionnés.
- Le premier ouvrage, L'Ennemi américain. Généalogie de l'antiaméricanisme français de Philippe Roger (Paris : Seuil, 2002), nous rappelle que le Nouveau Monde a, très tôt, été l'objet de nombreux préjugés. Mépris, dénigrement, les Français n'ont jamais caché leur hostilité envers cet impérialisme conquérant qui se veut universel.
- Le deuxième ouvrage, Après l'empire d'Emmanuel Todd (Paris : Gallimard, 2002), est un essai sur la décomposition du système américain et le parti pris français antiaméricain. Tout ce qui vient des États-Unis ne peut être que désastreux à terme. Les Français y dénoncent cette Amérique soucieuse de ses intérêts, qui se veut le garant d'une organisation mondiale. Et d'ajouter que cette Amérique capitaliste, dépendante du reste du monde est elle-même condamnée à terme.
- Le troisième ouvrage, The Paradox of American Power: Why the World's Only Superpower Can't Go It Alone de Joseph de S. Nye Jr (New York : Oxford University Press, 2002), cherche à convaincre les États-Unis que s'ils interviennent seuls dans le règlement des affaires étrangères, ils continueront d'être perçus comme coercitifs et arrogants. L'ordre international doit être un bien public pour le bénéfice de tous.
- Le quatrième ouvrage, Reconcilable Differences. US-French Relations in the New Era (Washington : Brookings Institution Press, 2000), plaide pour une réanimation de l'alliance franco-américaine. Les tensions, bien que d'origine économique, tiennent à des différences conceptuelles. Les auteurs militent pour une meilleure connaissance et compréhension mutuelles, et tentent de convaincre les alliés d'agir ensemble.
- Un dernier ouvrage, L'Autre Rive. Comprendre les Américains pour comprendre les Français de Pascal Baudry (Paris : Village mondial, à paraître en 2003), analyse les comportements américains et français en entreprise, en vue de contribuer à un rapprochement des uns et des autres, et de leur apprendre ainsi à mieux travailler ensemble.
Si l'hégémonie suscite rarement l'affection, Michel Drancourt attire néanmoins notre attention sur l'ouvrage de Jean-François Revel (L'Obsession antiaméricaine. Son fonctionnement, ses causes, ses inconséquences. Paris : Plon, 2002), qui dénonce cette " obsession antiaméricaine ".En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P122 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible
[article]
Titre : L'assimilation aux États-Unis Type de document : texte imprimé Auteurs : ALBA Richard, Auteur Année de publication : 2003 Article en page(s) : pp. 37-44 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 284 (mars 2003) . - pp. 37-44Tags : États-Unis|Immigration Résumé : Terre d'accueil, melting-pot, les États-Unis incarnent un vrai modèle d'assimilation des communautés immigrées. Richard Alba analyse les modes d'intégration de ces populations et leur impact sur la société américaine.
La vague d'immigration contemporaine aux États-Unis, nous dit-il, est marquée par une assimilation accompagnée par le multiculturalisme, et la stratification raciale et ethnique. " Assimilation ", " racialisation " et " pluralisme " sont trois modèles traditionnels d'intégration en pleine évolution. L'intégration est aujourd'hui spatiale : les groupes d'immigrés quittent des quartiers ethniques minoritaires pour rejoindre des quartiers de classe moyenne où domine la population blanche. En outre, elle modifie le mainstream (la majorité ethnique), qui assimile des éléments propres aux groupes d'immigrés. Les spécificités ethniques s'estompent ainsi peu à peu. Enfin, parmi les nouvelles générations d'enfants d'immigrés, de nombreux processus de mobilité (économique, sociale, culturelle) sont à l'oeuvre, qui contribuent à créer une ascendance raciale mélangée, réductrice des frontières entre groupes ethniques.
À l'avenir, la segmentation raciale et sociale de la société américaine pourrait bien se recomposer, en raison notamment de la croissance des mariages mixtes et d'une meilleure acceptation sociale de l'ascendance mélangée.
Mais, conclut l'auteur, le franchissement des frontières dépendra du niveau de qualification des immigrés, de leurs caractéristiques ethniques et de leur localisation géographique. Les modes d'intégration varieront d'un groupe à l'autre, et les inégalités raciales et sociales devraient perdurer dans la société américaine.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'assimilation aux États-Unis [texte imprimé] / ALBA Richard, Auteur . - 2003 . - pp. 37-44.
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in Futuribles > 284 (mars 2003) . - pp. 37-44Tags : États-Unis|Immigration Résumé : Terre d'accueil, melting-pot, les États-Unis incarnent un vrai modèle d'assimilation des communautés immigrées. Richard Alba analyse les modes d'intégration de ces populations et leur impact sur la société américaine.
La vague d'immigration contemporaine aux États-Unis, nous dit-il, est marquée par une assimilation accompagnée par le multiculturalisme, et la stratification raciale et ethnique. " Assimilation ", " racialisation " et " pluralisme " sont trois modèles traditionnels d'intégration en pleine évolution. L'intégration est aujourd'hui spatiale : les groupes d'immigrés quittent des quartiers ethniques minoritaires pour rejoindre des quartiers de classe moyenne où domine la population blanche. En outre, elle modifie le mainstream (la majorité ethnique), qui assimile des éléments propres aux groupes d'immigrés. Les spécificités ethniques s'estompent ainsi peu à peu. Enfin, parmi les nouvelles générations d'enfants d'immigrés, de nombreux processus de mobilité (économique, sociale, culturelle) sont à l'oeuvre, qui contribuent à créer une ascendance raciale mélangée, réductrice des frontières entre groupes ethniques.
À l'avenir, la segmentation raciale et sociale de la société américaine pourrait bien se recomposer, en raison notamment de la croissance des mariages mixtes et d'une meilleure acceptation sociale de l'ascendance mélangée.
Mais, conclut l'auteur, le franchissement des frontières dépendra du niveau de qualification des immigrés, de leurs caractéristiques ethniques et de leur localisation géographique. Les modes d'intégration varieront d'un groupe à l'autre, et les inégalités raciales et sociales devraient perdurer dans la société américaine.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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