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Futuribles / Hugues de Jouvenel . 297la charte de l'environnementMention de date : mai 2004 Paru le : 01/05/2004 |
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Titre : Russie : la " verticale du pouvoir ". La Russie au début du deuxième mandat de Vladimir Poutine Type de document : texte imprimé Auteurs : CASTEL Viviane, Auteur Année de publication : 2004 Article en page(s) : pp. 5-12 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 5-12Tags : Politique|Russie|Politique étrangère Résumé : Dans cette tribune, Viviane du Castel fait le point sur la situation politique et géostratégique de la Russie au lendemain de la réélection triomphale de Vladimir Poutine à la présidence de la fédération.
Alors que la démocratie représentative semble bien mal en point, avec des partis libéraux marginalisés et une liberté de la presse de moins en moins affirmée, l'économie est, elle, à la croisée des chemins. Une pause dans les réformes libérales et une " soviétisation " progressive de la grande industrie se doublent des fortes incertitudes nées de la confrontation entre le Kremlin et des oligarques trop puissants et trop indépendants. Viviane du Castel décrypte ici les différentes voies ouvertes à Vladimir Poutine pour ce second mandat où tous les leviers politiques sont entre ses mains.
En matière de politique étrangère, la Russie d'aujourd'hui n'est guère différente de celle des Tsars : elle doit marier ses ambitions vis-à -vis de l'Ouest - Europe et États-Unis -, de l'Orient, essentiellement chinois, et vis-à -vis de ce que les Russes appellent toujours " l'étranger proche ". Le jeu russe envers la Chine, et une Union européenne et une Alliance atlantique devenues frontalières, peut d'ailleurs se lire aussi bien dans leurs relations directes que dans l'action russe dans ce qu'ils ont souvent considéré comme un nécessaire glacis de sécurité : Kaliningrad, la Moldavie, l'Ukraine, les pays Baltes, le Caucase et l'Asie centrale restent les laboratoires préférés du " Grand Jeu " russe. Les questions énergétiques, par exemple, sont un bon indicateur des politiques d'influence de Moscou.
Tout le défi pour l'État russe est de parvenir à moduler ces trois lignes de force pour maximiser le rôle et l'influence internationale de la Russie.
Viviane du Castel donne ici des clefs pour comprendre quels sont les enjeux pour un président russe qui souhaite redonner la place centrale à sa fonction dans cette " verticale du pouvoir " qu'il veut recréer dans la fédération anarchique qu'est aujourd'hui la Russie.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Russie : la " verticale du pouvoir ". La Russie au début du deuxième mandat de Vladimir Poutine [texte imprimé] / CASTEL Viviane, Auteur . - 2004 . - pp. 5-12.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 5-12Tags : Politique|Russie|Politique étrangère Résumé : Dans cette tribune, Viviane du Castel fait le point sur la situation politique et géostratégique de la Russie au lendemain de la réélection triomphale de Vladimir Poutine à la présidence de la fédération.
Alors que la démocratie représentative semble bien mal en point, avec des partis libéraux marginalisés et une liberté de la presse de moins en moins affirmée, l'économie est, elle, à la croisée des chemins. Une pause dans les réformes libérales et une " soviétisation " progressive de la grande industrie se doublent des fortes incertitudes nées de la confrontation entre le Kremlin et des oligarques trop puissants et trop indépendants. Viviane du Castel décrypte ici les différentes voies ouvertes à Vladimir Poutine pour ce second mandat où tous les leviers politiques sont entre ses mains.
En matière de politique étrangère, la Russie d'aujourd'hui n'est guère différente de celle des Tsars : elle doit marier ses ambitions vis-à -vis de l'Ouest - Europe et États-Unis -, de l'Orient, essentiellement chinois, et vis-à -vis de ce que les Russes appellent toujours " l'étranger proche ". Le jeu russe envers la Chine, et une Union européenne et une Alliance atlantique devenues frontalières, peut d'ailleurs se lire aussi bien dans leurs relations directes que dans l'action russe dans ce qu'ils ont souvent considéré comme un nécessaire glacis de sécurité : Kaliningrad, la Moldavie, l'Ukraine, les pays Baltes, le Caucase et l'Asie centrale restent les laboratoires préférés du " Grand Jeu " russe. Les questions énergétiques, par exemple, sont un bon indicateur des politiques d'influence de Moscou.
Tout le défi pour l'État russe est de parvenir à moduler ces trois lignes de force pour maximiser le rôle et l'influence internationale de la Russie.
Viviane du Castel donne ici des clefs pour comprendre quels sont les enjeux pour un président russe qui souhaite redonner la place centrale à sa fonction dans cette " verticale du pouvoir " qu'il veut recréer dans la fédération anarchique qu'est aujourd'hui la Russie.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Titre : Industrialisation : la destruction créatrice Type de document : texte imprimé Auteurs : DRANCOURT Michel, Auteur Année de publication : 2004 Article en page(s) : pp. 13-30 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 13-30Tags : France|Entreprises|Industrie Résumé : Jadis, on s'inquiétait des délocalisations. Aujourd'hui, on parle davantage de " désindustrialisation ". Qu'importe le mot, le fait est que, partout en Occident et notamment en France, l'on craint que la Chine ne devienne l'usine du monde et l'Inde son principal fournisseur de services high-tech, sans parler ici des pays d'Europe centrale et orientale, et plus généralement, de la concurrence qu'exercent vis-à -vis des vieux pays développés les nouveaux pays en développement rapide.
Réagissant au rapport récemment publié par la DATAR, sur " la France, puissance industrielle ", Michel Drancourt, ancien commissaire à la reconversion de la Lorraine, créateur du GERIS (Groupement économique de reconversion industrielle et de services) chez Thomson et fin analyste, depuis près de 50 ans, de la vie des entreprises, montre ici que, au-delà de la concurrence qui s'exerce vis-à -vis des pays du Vieux Monde en croissance rapide, une pression majeure s'exerce sur les entreprises : d'abord la course à la baisse des prix, y compris sous la pression des grands distributeurs, et du même coup la priorité accordée à la productivité sur la création d'emplois ; d'autre part, les changements techniques (au sens large) et, plus généralement, l'impératif d'innovation tant au niveau des produits que des services et des processes qui, elle seule, peut conduire à la création de nouveaux marchés.
S'appuyant sur de très nombreux exemples, l'auteur montre quelles sont les mutations en cours dans les économies modernes et souligne que, pour créer de l'emploi et de la richesse, il faut tirer parti des marchés en expansion (d'où la nécessité de s'y implanter), mais également développer l'offre créatrice dont le rôle est tout à fait essentiel.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Industrialisation : la destruction créatrice [texte imprimé] / DRANCOURT Michel, Auteur . - 2004 . - pp. 13-30.
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in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 13-30Tags : France|Entreprises|Industrie Résumé : Jadis, on s'inquiétait des délocalisations. Aujourd'hui, on parle davantage de " désindustrialisation ". Qu'importe le mot, le fait est que, partout en Occident et notamment en France, l'on craint que la Chine ne devienne l'usine du monde et l'Inde son principal fournisseur de services high-tech, sans parler ici des pays d'Europe centrale et orientale, et plus généralement, de la concurrence qu'exercent vis-à -vis des vieux pays développés les nouveaux pays en développement rapide.
Réagissant au rapport récemment publié par la DATAR, sur " la France, puissance industrielle ", Michel Drancourt, ancien commissaire à la reconversion de la Lorraine, créateur du GERIS (Groupement économique de reconversion industrielle et de services) chez Thomson et fin analyste, depuis près de 50 ans, de la vie des entreprises, montre ici que, au-delà de la concurrence qui s'exerce vis-à -vis des pays du Vieux Monde en croissance rapide, une pression majeure s'exerce sur les entreprises : d'abord la course à la baisse des prix, y compris sous la pression des grands distributeurs, et du même coup la priorité accordée à la productivité sur la création d'emplois ; d'autre part, les changements techniques (au sens large) et, plus généralement, l'impératif d'innovation tant au niveau des produits que des services et des processes qui, elle seule, peut conduire à la création de nouveaux marchés.
S'appuyant sur de très nombreux exemples, l'auteur montre quelles sont les mutations en cours dans les économies modernes et souligne que, pour créer de l'emploi et de la richesse, il faut tirer parti des marchés en expansion (d'où la nécessité de s'y implanter), mais également développer l'offre créatrice dont le rôle est tout à fait essentiel.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Titre : La désindustrialisation de l'Île-de-France ? Type de document : texte imprimé Auteurs : BERTHET Diane, Auteur Année de publication : 2004 Article en page(s) : pp. 31-48 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 31-48Tags : Ile-de-France|Entreprises|Industrie Résumé : Dans le cadre de la révision du schéma directeur de l'Île-de-France, une étude a été réalisée par une équipe de consultants pour la direction régionale de l'Équipement sur la " désindustrialisation " de la région. Cet article en dégage les principaux enseignements.
Les auteurs rendent compte d'abord des évolutions observées au cours des 30 dernières années en France et dans la région. Cette rétrospective révèle, en substance, que l'emploi industriel y a fortement diminué et qu'en dépit d'importants gains de productivité, la valeur ajoutée de l'industrie francilienne dans la valeur ajoutée nationale a diminué. En revanche, il s'avère que les services marchands se sont développés et ont largement compensé, en Île-de-France, le manque à gagner d'origine industrielle.
Les auteurs, après avoir précisé ce diagnostic, rendent compte des évolutions prévisibles en se basant sur une enquête qu'ils ont menée auprès d'une quarantaine de décideurs et à partir de laquelle ils ont établi deux scénarios pour l'avenir.
Le premier scénario correspond à la stratégie des entreprises qui entendent " agir par l'optimisation des coûts et la rationalisation des activités ", tandis que le second rend compte de la stratégie de celles qui entendent davantage " agir par la constitution de pôles de compétences ". Après avoir montré que, en tout état de cause, l'image de Paris et de sa région joue un rôle déterminant dans l'évolution francilienne et les choix de localisation des entreprises, les auteurs soulignent que ces deux scénarios ne sont pas exclusifs l'un de l'autre mais correspondent à des orientations stratégiques différentes éventuellement suivant les secteurs et les filières. Ils montrent également quels sont les impacts desdites stratégies sur la localisation au sein même de l'Île-de-France et comment les choix faits en la matière peuvent contribuer à une polarisation des espaces.En ligne : http://www.futuribles.com [article] La désindustrialisation de l'Île-de-France ? [texte imprimé] / BERTHET Diane, Auteur . - 2004 . - pp. 31-48.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 31-48Tags : Ile-de-France|Entreprises|Industrie Résumé : Dans le cadre de la révision du schéma directeur de l'Île-de-France, une étude a été réalisée par une équipe de consultants pour la direction régionale de l'Équipement sur la " désindustrialisation " de la région. Cet article en dégage les principaux enseignements.
Les auteurs rendent compte d'abord des évolutions observées au cours des 30 dernières années en France et dans la région. Cette rétrospective révèle, en substance, que l'emploi industriel y a fortement diminué et qu'en dépit d'importants gains de productivité, la valeur ajoutée de l'industrie francilienne dans la valeur ajoutée nationale a diminué. En revanche, il s'avère que les services marchands se sont développés et ont largement compensé, en Île-de-France, le manque à gagner d'origine industrielle.
Les auteurs, après avoir précisé ce diagnostic, rendent compte des évolutions prévisibles en se basant sur une enquête qu'ils ont menée auprès d'une quarantaine de décideurs et à partir de laquelle ils ont établi deux scénarios pour l'avenir.
Le premier scénario correspond à la stratégie des entreprises qui entendent " agir par l'optimisation des coûts et la rationalisation des activités ", tandis que le second rend compte de la stratégie de celles qui entendent davantage " agir par la constitution de pôles de compétences ". Après avoir montré que, en tout état de cause, l'image de Paris et de sa région joue un rôle déterminant dans l'évolution francilienne et les choix de localisation des entreprises, les auteurs soulignent que ces deux scénarios ne sont pas exclusifs l'un de l'autre mais correspondent à des orientations stratégiques différentes éventuellement suivant les secteurs et les filières. Ils montrent également quels sont les impacts desdites stratégies sur la localisation au sein même de l'Île-de-France et comment les choix faits en la matière peuvent contribuer à une polarisation des espaces.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P139 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible L'observation de l'environnement. IFEN : un signal faible inquiétant / VARET Jacques in Futuribles, 297 (mai 2004)
[article]
Titre : L'observation de l'environnement. IFEN : un signal faible inquiétant Type de document : texte imprimé Auteurs : VARET Jacques, Auteur Année de publication : 2004 Article en page(s) : pp. 49-58 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 49-58Tags : France|Environnement Résumé : Conformément à l'engagement qu'il avait pris au moment de la campagne pour l'élection présidentielle de 2002, le président de la République française propose d'introduire la protection de l'environnement parmi les principes fondamentaux inscrits au préambule de la Constitution et d'y annexer une charte de l'environnement : voir notamment notre dossier, en page 59 de ce numéro.
Simultanément toutefois, le gouvernement envisage de supprimer l'Institut français de l'environnement (IFEN), établissement public indépendant de surveillance et d'information sur l'environnement ou, plus précisément, d'en faire un service directement rattaché au ministre, le privant au passage de son indépendance et de nombre d'atouts dont il disposait jusqu'à présent. Étrange et paradoxale décision que Jacques Varet analyse ici comme un " signal faible " pour le moins inquiétant.En ligne : http://www.futuribles.com [article] L'observation de l'environnement. IFEN : un signal faible inquiétant [texte imprimé] / VARET Jacques, Auteur . - 2004 . - pp. 49-58.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 49-58Tags : France|Environnement Résumé : Conformément à l'engagement qu'il avait pris au moment de la campagne pour l'élection présidentielle de 2002, le président de la République française propose d'introduire la protection de l'environnement parmi les principes fondamentaux inscrits au préambule de la Constitution et d'y annexer une charte de l'environnement : voir notamment notre dossier, en page 59 de ce numéro.
Simultanément toutefois, le gouvernement envisage de supprimer l'Institut français de l'environnement (IFEN), établissement public indépendant de surveillance et d'information sur l'environnement ou, plus précisément, d'en faire un service directement rattaché au ministre, le privant au passage de son indépendance et de nombre d'atouts dont il disposait jusqu'à présent. Étrange et paradoxale décision que Jacques Varet analyse ici comme un " signal faible " pour le moins inquiétant.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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[article]
Titre : Charte de l'environnement : enjeux et controverses Type de document : texte imprimé Auteurs : BOURG Dominique, Auteur Année de publication : 2004 Article en page(s) : pp. 59-72 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 59-72Résumé : Lors de la campagne pour les élections présidentielles de 2002, en France, le candidat Jacques Chirac s'était engagé à " placer les principes de sauvegarde de notre environnement au même niveau que les droits de l'homme et du citoyen de 1789, et les droits économiques et sociaux du préambule de la Constitution de 1946 ", et à faire de la protection de l'environnement un intérêt supérieur qui s'impose aux lois ordinaires. Conformément à cet engagement, le président de la République a pris l'initiative de faire élaborer une " Charte de l'environnement ", qui devrait être adossée à la Constitution française et citée en préambule même de celle-ci comme " un des principes nécessaires à notre temps ".
La rédaction de cette charte a été confiée à une commission présidée par le paléontologue Yves Coppens, qui s'est appuyée sur la consultation de près de 200 juristes, scientifiques, philosophes, experts, et de quatre groupes de discussion de citoyens. Le projet de loi constitutionnelle, adopté en Conseil des ministres le 25 juin 2003, doit être discuté durant ce printemps. Il suscite un débat très vif et les réticences de nombreux parlementaires.
Certains pensent en effet que ce texte n'est pas assez ambitieux : une pétition intitulée " Plutôt pas de Charte de l'environnement qu'une charte sans principe de précaution ", dont les premiers signataires sont Corinne Lepage, Michèle Rivasi (de Greenpeace) et Daniel Richard (du World Wide Fund for Nature), dénonce le fait qu'un principe de précaution a minima ait été retenu dans le projet de loi, car tel qu'il y est exprimé, ce principe " exclurait la santé et ne s'adresserait qu'aux personnes publiques à l'exclusion des personnes privées ". Les signataires regrettent en outre que le principe du pollueur-payeur ait été remplacé par une " contribution à réparation " insuffisante à leurs yeux.
Pour d'autres, au contraire, la Charte va trop loin. François Ewald craint " trois conséquences majeures : une judiciarisation infinie des rapports sociaux, assortie d'un abandon de la présomption d'innocence, une atteinte aux libertés publiques, une démocratie livrée aux professionnels de la menace ". Le MEDEF (Mouvement des entreprises de France) estime quant à lui que " l'inscription du principe de précaution dans [la] Constitution paraît très dangereuse " (déclaration du 13 janvier 2004). " L'application juridique et judiciaire de ce principe " peut, selon lui, pousser à " ne plus faire un certain nombre de recherches en France ". " C'est un climat de précaution au lieu d'être un climat d'innovation " a précisé Ernest-Antoine Seillière, président du MEDEF, avant de conclure qu'" on ne peut pas à la fois stimuler l'innovation et inscrire un principe de précaution dans la Constitution ".
Dominique Bourg, Olivier Godard et Jean-Charles Hourcade répondent ici à ces critiques en distinguant bien principe de précaution et recherche du " risque zéro ". Ils s'étonnent qu'on puisse craindre que ce principe nuise à la recherche scientifique ou à l'innovation technologique alors qu'à l'inverse, celui-ci induit un effort de recherche et d'innovation accru. En recommandant l'adoption de mesures " proportionnées et provisoires " visant à prévenir le danger sans attendre d'avoir levé toute " incertitude scientifique ", le principe de précaution fait appel à la raison.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Charte de l'environnement : enjeux et controverses [texte imprimé] / BOURG Dominique, Auteur . - 2004 . - pp. 59-72.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 59-72Résumé : Lors de la campagne pour les élections présidentielles de 2002, en France, le candidat Jacques Chirac s'était engagé à " placer les principes de sauvegarde de notre environnement au même niveau que les droits de l'homme et du citoyen de 1789, et les droits économiques et sociaux du préambule de la Constitution de 1946 ", et à faire de la protection de l'environnement un intérêt supérieur qui s'impose aux lois ordinaires. Conformément à cet engagement, le président de la République a pris l'initiative de faire élaborer une " Charte de l'environnement ", qui devrait être adossée à la Constitution française et citée en préambule même de celle-ci comme " un des principes nécessaires à notre temps ".
La rédaction de cette charte a été confiée à une commission présidée par le paléontologue Yves Coppens, qui s'est appuyée sur la consultation de près de 200 juristes, scientifiques, philosophes, experts, et de quatre groupes de discussion de citoyens. Le projet de loi constitutionnelle, adopté en Conseil des ministres le 25 juin 2003, doit être discuté durant ce printemps. Il suscite un débat très vif et les réticences de nombreux parlementaires.
Certains pensent en effet que ce texte n'est pas assez ambitieux : une pétition intitulée " Plutôt pas de Charte de l'environnement qu'une charte sans principe de précaution ", dont les premiers signataires sont Corinne Lepage, Michèle Rivasi (de Greenpeace) et Daniel Richard (du World Wide Fund for Nature), dénonce le fait qu'un principe de précaution a minima ait été retenu dans le projet de loi, car tel qu'il y est exprimé, ce principe " exclurait la santé et ne s'adresserait qu'aux personnes publiques à l'exclusion des personnes privées ". Les signataires regrettent en outre que le principe du pollueur-payeur ait été remplacé par une " contribution à réparation " insuffisante à leurs yeux.
Pour d'autres, au contraire, la Charte va trop loin. François Ewald craint " trois conséquences majeures : une judiciarisation infinie des rapports sociaux, assortie d'un abandon de la présomption d'innocence, une atteinte aux libertés publiques, une démocratie livrée aux professionnels de la menace ". Le MEDEF (Mouvement des entreprises de France) estime quant à lui que " l'inscription du principe de précaution dans [la] Constitution paraît très dangereuse " (déclaration du 13 janvier 2004). " L'application juridique et judiciaire de ce principe " peut, selon lui, pousser à " ne plus faire un certain nombre de recherches en France ". " C'est un climat de précaution au lieu d'être un climat d'innovation " a précisé Ernest-Antoine Seillière, président du MEDEF, avant de conclure qu'" on ne peut pas à la fois stimuler l'innovation et inscrire un principe de précaution dans la Constitution ".
Dominique Bourg, Olivier Godard et Jean-Charles Hourcade répondent ici à ces critiques en distinguant bien principe de précaution et recherche du " risque zéro ". Ils s'étonnent qu'on puisse craindre que ce principe nuise à la recherche scientifique ou à l'innovation technologique alors qu'à l'inverse, celui-ci induit un effort de recherche et d'innovation accru. En recommandant l'adoption de mesures " proportionnées et provisoires " visant à prévenir le danger sans attendre d'avoir levé toute " incertitude scientifique ", le principe de précaution fait appel à la raison.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P139 HUG Periodique HEM Casa Documentaires Disponible Charte de l'environnement : pour le principe de précaution / GODARD Olivier in Futuribles, 297 (mai 2004)
[article]
Titre : Charte de l'environnement : pour le principe de précaution Type de document : texte imprimé Auteurs : GODARD Olivier, Auteur Année de publication : 2004 Article en page(s) : pp. 73-86 Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 73-86Tags : Cadre institutionnel|France|Risques Résumé : Dans la suite de ce forum consacré au projet de Charte de l'environnement que le président de la République souhaite inscrire dans la Constitution française, Olivier Godard nous livre une analyse plus précise d'un des points les plus controversés de cette charte, évoqué dans son article 5 : l'application du principe de précaution. L'auteur, spécialiste reconnu de la question que nous avons accueilli à plusieurs reprises dans nos colonnes, déroule les arguments des opposants à l'application du principe de précaution telle que prévue par la Charte dans sa rédaction actuelle - c'est-à -dire une application proportionnée et révisable dans le temps, en fonction de l'avancée des connaissances sur le sujet en cause - et montre en quoi leur fondement ne tient pas la route.
En premier lieu, nous dit Olivier Godard, le principe de précaution est le fruit d'une approche parfaitement rationnelle, ce qu'il démontre en s'appuyant par exemple sur l'épidémie de grippe aviaire survenue en ce début d'année. Ensuite, son inscription constitutionnelle n'affecte en rien la pertinence de ce principe : ce n'est pas parce que des effets fortuits ou des détournements (voire des perversions) ne peuvent être exclus qu'une norme, potentiellement victime de tels avatars mais néanmoins pertinente, doit être invalidée. Enfin, l'auteur fait ici la démonstration de ce que le principe de précaution proportionnée résiste fort bien au " test de la réflexivité " : autrement dit, appliqué à lui-même, le principe de précaution demeure un gage de décision équilibrée sur la durée.
En conclusion et pour clarifier certains points qui ont pu susciter la controverse, Olivier Godard propose quelques amendements à l'article 5 de la Charte, ainsi qu'une reformulation détaillée de celui-ci.En ligne : http://www.futuribles.com [article] Charte de l'environnement : pour le principe de précaution [texte imprimé] / GODARD Olivier, Auteur . - 2004 . - pp. 73-86.
Langues : Français (fre)
in Futuribles > 297 (mai 2004) . - pp. 73-86Tags : Cadre institutionnel|France|Risques Résumé : Dans la suite de ce forum consacré au projet de Charte de l'environnement que le président de la République souhaite inscrire dans la Constitution française, Olivier Godard nous livre une analyse plus précise d'un des points les plus controversés de cette charte, évoqué dans son article 5 : l'application du principe de précaution. L'auteur, spécialiste reconnu de la question que nous avons accueilli à plusieurs reprises dans nos colonnes, déroule les arguments des opposants à l'application du principe de précaution telle que prévue par la Charte dans sa rédaction actuelle - c'est-à -dire une application proportionnée et révisable dans le temps, en fonction de l'avancée des connaissances sur le sujet en cause - et montre en quoi leur fondement ne tient pas la route.
En premier lieu, nous dit Olivier Godard, le principe de précaution est le fruit d'une approche parfaitement rationnelle, ce qu'il démontre en s'appuyant par exemple sur l'épidémie de grippe aviaire survenue en ce début d'année. Ensuite, son inscription constitutionnelle n'affecte en rien la pertinence de ce principe : ce n'est pas parce que des effets fortuits ou des détournements (voire des perversions) ne peuvent être exclus qu'une norme, potentiellement victime de tels avatars mais néanmoins pertinente, doit être invalidée. Enfin, l'auteur fait ici la démonstration de ce que le principe de précaution proportionnée résiste fort bien au " test de la réflexivité " : autrement dit, appliqué à lui-même, le principe de précaution demeure un gage de décision équilibrée sur la durée.
En conclusion et pour clarifier certains points qui ont pu susciter la controverse, Olivier Godard propose quelques amendements à l'article 5 de la Charte, ainsi qu'une reformulation détaillée de celui-ci.En ligne : http://www.futuribles.com Réservation
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