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Les nouvelles responsabilités sociétales des entreprises : De quelles "nouveautés" s'agit-il ? / Michel Capron in La Revue des Sciences de Gestion, 211-212 (janvier-avril 2005)

Public ISBD [article]  inLa Revue des Sciences de Gestion > 211-212 (janvier-avril 2005) . - p. 47 Titre : Les nouvelles responsabilités sociétales des entreprises : De quelles "nouveautés" s'agit-il ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Capron, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : p. 47 Langues : Français (fre) Catégories : MANAGEMENT Résumé : L'accent mis actuellement sur les responsabilités sociétales des entreprises doit être resitué historiquement dans un mouvement de longue période permettant de mettre en perspective l'évolution des relations entre les activités économiques et les sociétés civiles. En limitant l'analyse aux évolutions des 150 dernières années, du modèle de l'entreprise paternaliste jusqu'à l'idée d'entreprise citoyenne, on peut comprendre les tendances actuelles comme une tentative de faire face aux conséquences de la rupture du compromis fordiste. Il s'agit, pour les entreprises (plus particulièrement les entreprises multinationales), de retrouver une confiance perdue auprès des sociétés civiles, en avançant des discours et des pratiques visant à leur redonner une légitimité sociale. Les milieux d'affaires poursuivent ainsi un double objectif : montrer qu'ils sont en adéquation avec les valeurs d'une société traduisant un abaissement du degré d'acceptabilité des risques, en même temps qu'ils prennent en charge la production et l'entretien de biens communs, plus ou moins délaissés par les autorités publiques. Cette évolution révèle néanmoins des contradictions, voire des apories, notamment en Europe continentale, où le modèle moniste actionnarial de l'entreprise gagne du terrain au détriment du modèle institutionnaliste partenarial. Or celui-ci qui avait prévalu jusqu'alors était plus prédisposé à servir de réceptacle à des pratiques de concertation avec des partenaires multiples. Par ailleurs, l'expansion de la grande entreprise multinationale, avec son relatif déracinement territorial, va également à l'encontre d'un ancrage entrepreneurial dans la société aux niveaux locaux. Enfin, les modes de pilotage et d'évaluation restent essentiellement marqués par l'empreinte financière, aggravée par la perspective d'extension des nouvelles normes comptables internationales (IFRS), conçues principalement pour la satisfaction des investisseurs. [article] Les nouvelles responsabilités sociétales des entreprises : De quelles "nouveautés" s'agit-il ? [texte imprimé] / Michel Capron, Auteur . - 2005 . - p. 47. Langues : Français (fre) inLa Revue des Sciences de Gestion > 211-212 (janvier-avril 2005) . - p. 47 Catégories : MANAGEMENT Résumé : L'accent mis actuellement sur les responsabilités sociétales des entreprises doit être resitué historiquement dans un mouvement de longue période permettant de mettre en perspective l'évolution des relations entre les activités économiques et les sociétés civiles. En limitant l'analyse aux évolutions des 150 dernières années, du modèle de l'entreprise paternaliste jusqu'à l'idée d'entreprise citoyenne, on peut comprendre les tendances actuelles comme une tentative de faire face aux conséquences de la rupture du compromis fordiste. Il s'agit, pour les entreprises (plus particulièrement les entreprises multinationales), de retrouver une confiance perdue auprès des sociétés civiles, en avançant des discours et des pratiques visant à leur redonner une légitimité sociale. Les milieux d'affaires poursuivent ainsi un double objectif : montrer qu'ils sont en adéquation avec les valeurs d'une société traduisant un abaissement du degré d'acceptabilité des risques, en même temps qu'ils prennent en charge la production et l'entretien de biens communs, plus ou moins délaissés par les autorités publiques. Cette évolution révèle néanmoins des contradictions, voire des apories, notamment en Europe continentale, où le modèle moniste actionnarial de l'entreprise gagne du terrain au détriment du modèle institutionnaliste partenarial. Or celui-ci qui avait prévalu jusqu'alors était plus prédisposé à servir de réceptacle à des pratiques de concertation avec des partenaires multiples. Par ailleurs, l'expansion de la grande entreprise multinationale, avec son relatif déracinement territorial, va également à l'encontre d'un ancrage entrepreneurial dans la société aux niveaux locaux. Enfin, les modes de pilotage et d'évaluation restent essentiellement marqués par l'empreinte financière, aggravée par la perspective d'extension des nouvelles normes comptables internationales (IFRS), conçues principalement pour la satisfaction des investisseurs.

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