[article] Titre : | Les classements mondiaux des universités | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Bertrand Bellon, Auteur | Année de publication : | 2007 | Article en page(s) : | pp. 25-42 | Langues : | Français (fre) | in Futuribles > 330 (mai 2007) . - pp. 25-42Résumé : | Manque de moyens, sureffectifs, absence de débouchés... : les universités françaises semblent cumuler les critiques et les impasses. Après avoir publié un forum de Jean-Jacques Salomon sur " l'assassinat des universités françaises ", Futuribles donne ce mois-ci la parole à Bertrand Bellon, professeur d'économie à Paris.
Le principe du classement et de la notation est inhérent au système scolaire, rappelle-t-il, et les universités elles-mêmes n'y échappent pas : plusieurs classements mondiaux des universités servent désormais de véritables références. Or, ces derniers placent les universités françaises à un rang médian, et aucune n'accède aux premières places, traditionnellement monopolisées par les universités américaines. Et ceci, explique Bertrand Bellon, pousse à s'interroger sur les causes de l'inadéquation entre les critères retenus par ces classements et ceux privilégiés par l'enseignement supérieur français.
Ainsi, montre l'auteur, les classements dominants s'appuient sur des critères de réputation (celui du Times, le Times Higher Education Supplement) ou de production et de diffusion des travaux scientifiques (celui de l'université Jiao Tong de Shanghai et celui du site Internet Webometrics), qui confèrent à la France un rang " raisonnable " compte tenu de sa taille et de la concurrence internationale.
Néanmoins, souligne Bertrand Bellon, les classements mondiaux actuels des universités sont trop sélectifs et subjectifs pour justifier leur rôle de sélectionneurs des meilleures universités du monde.
C'est pourquoi il suggère deux pistes d'amélioration de ces classements : proposer d'autres classements (permettant d'évaluer d'autres facettes des universités) ou recentrer les évaluations sur la cohérence entre les objectifs et les moyens d'une université, et ses résultats. Enfin, explique Bertrand Bellon, il est évident que les performances des universités françaises dans les classements mondiaux révèlent certains blocages propres au système universitaire national qu'il ne sert à rien de dissimuler à l'aide de classements alternatifs. | En ligne : | http://www.futuribles.com |
[article] Les classements mondiaux des universités [texte imprimé] / Bertrand Bellon, Auteur . - 2007 . - pp. 25-42. Langues : Français ( fre) in Futuribles > 330 (mai 2007) . - pp. 25-42Résumé : | Manque de moyens, sureffectifs, absence de débouchés... : les universités françaises semblent cumuler les critiques et les impasses. Après avoir publié un forum de Jean-Jacques Salomon sur " l'assassinat des universités françaises ", Futuribles donne ce mois-ci la parole à Bertrand Bellon, professeur d'économie à Paris.
Le principe du classement et de la notation est inhérent au système scolaire, rappelle-t-il, et les universités elles-mêmes n'y échappent pas : plusieurs classements mondiaux des universités servent désormais de véritables références. Or, ces derniers placent les universités françaises à un rang médian, et aucune n'accède aux premières places, traditionnellement monopolisées par les universités américaines. Et ceci, explique Bertrand Bellon, pousse à s'interroger sur les causes de l'inadéquation entre les critères retenus par ces classements et ceux privilégiés par l'enseignement supérieur français.
Ainsi, montre l'auteur, les classements dominants s'appuient sur des critères de réputation (celui du Times, le Times Higher Education Supplement) ou de production et de diffusion des travaux scientifiques (celui de l'université Jiao Tong de Shanghai et celui du site Internet Webometrics), qui confèrent à la France un rang " raisonnable " compte tenu de sa taille et de la concurrence internationale.
Néanmoins, souligne Bertrand Bellon, les classements mondiaux actuels des universités sont trop sélectifs et subjectifs pour justifier leur rôle de sélectionneurs des meilleures universités du monde.
C'est pourquoi il suggère deux pistes d'amélioration de ces classements : proposer d'autres classements (permettant d'évaluer d'autres facettes des universités) ou recentrer les évaluations sur la cohérence entre les objectifs et les moyens d'une université, et ses résultats. Enfin, explique Bertrand Bellon, il est évident que les performances des universités françaises dans les classements mondiaux révèlent certains blocages propres au système universitaire national qu'il ne sert à rien de dissimuler à l'aide de classements alternatifs. | En ligne : | http://www.futuribles.com |
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