[article] Titre : | Ethique du métier et transmission des exploitations | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Catherine Macombe, Auteur | Année de publication : | 2006 | Article en page(s) : | p. 129 | Langues : | Français (fre) | in La Revue des Sciences de Gestion > 219 (mai-juin 2006) . - p. 129Catégories : | ORGANISATION
| Tags : | cessation-transmission, éthique, entreprise. | Résumé : | Certaines exploitations agricoles françaises se transmettent alors qu'elles sont de petite taille économique, tandis que d'autres, grandes et florissantes, disparaissent quand vient la fin de la carrière de l'exploitant. Ces constats sont contraires à la théorie qui prévaut habituellement et qui voudrait que la reprise des exploitations les mieux dotées en facteurs de production soit assurée. Comment expliquer ce paradoxe ? Nous croyons que l'éthique du métier est un élément essentiel de la pérennité. Nous avons interrogé trente exploitants auvergnats, placés dans les situations les plus diverses possibles. Nous voulions déterminer s'ils avaient une éthique du métier et ce que leur exploitation représentait : un capital, un patrimoine ou un projet ? La recherche a livré le résultat suivant : à chaque fois qu'il porte une éthique du métier, l'exploitant considère son exploitation comme un projet bon à transmettre. Il la gère dans cette optique, quitte à rechercher activement une personne non apparentée pour lui succéder. A contrario, les exploitants qui ne portent pas d'éthique du métier se refusent à envisager une succession hors du cadre familial. Cette approche rompt avec les travaux qui examinent la transmission sous l'angle des dotations de l'entreprise, puisqu'elle place l'éthique du dirigeant au coeur de son projet de reprise. En cohérence avec les résultats sur la pérennité des petites entreprises, on peut affirmer que l'éthique du métier fournit au dirigeant un ensemble de règles. Ce sont des règles de décision assez souples pour s'adapter aux circonstances, mais assez solides et cohérentes pour préserver les valeurs essentielles qui fondent l'identité de l'entreprise. En suivant ces règles, le dirigeant "donne du sens", et se persuade en définitive de l'intérêt de préserver l'entreprise au-delà de la délicate période de la cessation-transmission. Mots clés : cessation-transmission, éthique, entreprise. |
[article] Ethique du métier et transmission des exploitations [texte imprimé] / Catherine Macombe, Auteur . - 2006 . - p. 129. Langues : Français ( fre) in La Revue des Sciences de Gestion > 219 (mai-juin 2006) . - p. 129Catégories : | ORGANISATION
| Tags : | cessation-transmission, éthique, entreprise. | Résumé : | Certaines exploitations agricoles françaises se transmettent alors qu'elles sont de petite taille économique, tandis que d'autres, grandes et florissantes, disparaissent quand vient la fin de la carrière de l'exploitant. Ces constats sont contraires à la théorie qui prévaut habituellement et qui voudrait que la reprise des exploitations les mieux dotées en facteurs de production soit assurée. Comment expliquer ce paradoxe ? Nous croyons que l'éthique du métier est un élément essentiel de la pérennité. Nous avons interrogé trente exploitants auvergnats, placés dans les situations les plus diverses possibles. Nous voulions déterminer s'ils avaient une éthique du métier et ce que leur exploitation représentait : un capital, un patrimoine ou un projet ? La recherche a livré le résultat suivant : à chaque fois qu'il porte une éthique du métier, l'exploitant considère son exploitation comme un projet bon à transmettre. Il la gère dans cette optique, quitte à rechercher activement une personne non apparentée pour lui succéder. A contrario, les exploitants qui ne portent pas d'éthique du métier se refusent à envisager une succession hors du cadre familial. Cette approche rompt avec les travaux qui examinent la transmission sous l'angle des dotations de l'entreprise, puisqu'elle place l'éthique du dirigeant au coeur de son projet de reprise. En cohérence avec les résultats sur la pérennité des petites entreprises, on peut affirmer que l'éthique du métier fournit au dirigeant un ensemble de règles. Ce sont des règles de décision assez souples pour s'adapter aux circonstances, mais assez solides et cohérentes pour préserver les valeurs essentielles qui fondent l'identité de l'entreprise. En suivant ces règles, le dirigeant "donne du sens", et se persuade en définitive de l'intérêt de préserver l'entreprise au-delà de la délicate période de la cessation-transmission. Mots clés : cessation-transmission, éthique, entreprise. |
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